Un mécanisme primordial pour maintenir l’identité cellulaire : Au centre de ce mécanisme, une protéine, Dis3l2, qui, à partir de nombreux sites de reconnaissance, reconnaît les messages à éliminer et les détruit. La protéine agit comme nous le ferions pour détruire un document confidentiel, elle coupe ces messages inutiles en petits morceaux jusqu’à ce qu’ils ne codent plus aucune information. C’est par cristallographie aux rayons X, que les scientifiques parviennent ici à observer la structure de Dis3l2, à reconstituer son image (Visuel du haut) et son mécanisme de tri dans les messages cellulaires (Visuel du bas).
Mais comment la protéine lit-elle la chaîne poly-U? L’intérieur de son entonnoir utilise plus d’une douzaine de points de contact qui interagissent avec la chaîne poly-U (Voir vignette). « Ensemble, tous ces points enferment la séquence poly-U au plus profond de l’enzyme ».
Ainsi c’est la découverte d’une véritable machinerie moléculaire, Dis3l2, qui permet de préserver les caractères et l’identité de nos cellules souches. Avec une meilleure compréhension de ce processus, c’est une étape dans la connaissance des dérèglements de cette voie et du développement des troubles du développement et des cancers, concluent les chercheurs.
Source: Nature August 3, 2014 doi.org/10.1038/nature13553 Mechanism of Dis3l2 substrate recognition in the Lin28–let-7 pathway (Visuel@ Leemor Joshua-Tor, Cold Spring Harbor Laboratory)