Le billet de JPROCK :
Au Magic Mirrors, c ‘est un public encore clairsemé qui se presse pour écouter
Connu pour la délicatesse de ses harmonies vocales sur fond de guitares électriques et de piano, le duo composé de Soho Grant et Renaud Versteegen , devenu trio sur scène, nous propose une
musique assez plaisante qui se situe entre pop et rock .
Dans une ambiance parfois tendue, sombre ou mélancolique, le groupe possède quelques titres accrocheurs qui touchent le public présent et dans l’ensemble on peut qualifier leur prestation de
trois étoiles.
Un groupe attachant qui a déjà trois albums à son actif.
Place ensuite à Leaf House issu du collectif Jaune Orange et originaire de Liège.
Leaf House semble fonctionner à l’instinct, et, passé l’étonnement auditif qu’apporte l’écoute des premiers titres, j’avoue que rapidement j’ai commencé à m’ennuyer.
A la frontière entre le freak folk l’electro, l' indie et la pop le groupe souffre, hormis quelques chansons, d’un manque de bonnes compositions.
On se perd un peu dans ce fourre-tout musical certes bien exécuté et servi par la bonne voix de Romain Cupper, mais très particulier et qui je l’avoue me laisse perplexe et peu sensible.
Question de goût sans doute, mon avis étant subjectif, et le public leur a néanmoins réservé un accueil chaleureux.
Mais le gros morceau de cette soirée c’est incontestablement Cascadeur que tout le monde attend et qui bizarrement ne se produira qu’à 23h au lieu du
timing habituel de 22H.
L’organisation du BSF fait donc évacuer le Magic Mirrors, chaque spectateur étant affublé d’un nouveau bracelet bleu qui lui permettra de revenir prioritairement à heure et à temps pour le concert du Lorrain.
Car Cascadeur attire la grosse foule et une demi heure avant son concert une longue file se plante devant la salle.
C’est donc devant un Magic Mirrors bondé et pas mal de monde resté dehors à regarder l’écran géant, qu’ Alexandre Longo démarre son show.
Car il s’agit bien d’un show au visuel étonnant. Chaque musicien est affublé d’un masque de luchador et d’une combinaison brune identique à celle de Cascadeur qui porte lui son casque blanc orné d’une étoile rouge.
« Meaning" est interprété dans la pénombre à la lumière des lampes de poche tenues par les musiciens. Beau et étrange.
La musique de Cascadeur est planante et envoûtante et on se laisse immédiatement happer par ce génie créatif aux cascades musicales inattendues.
« Casino « , « Mohawk « et « Odyssey « tirés du dernier album précèdent le déjà célèbre « Walker « .
« Et maintenant vous allez pouvoir danser , je sais qu’il y a de bons danseurs au milieu de la salle, et en Belgique vous êtes super, un peu spéciaux et j’adore ça ! « lance-t-il à son public avant l’intro de « Ghost Surfer « le hit imparable qui se vrille dans votre tête et ne vous lâche plus.
« Road Movie « et « The Crossing « enfoncent le clou d’une prestation magique qui vous prend aux tripes et subjugue le public présent avant que le groupe ne s’attaque à « Babylon « et à un Scarface d’anthologie qui sert d’apothéose à cette prestation cinq étoiles.
Le public est aux anges et rappelle le français qui revient s’installer au piano pour une version tout en douceur de « Into the Wild « épaulé par ses quatre musicien(ne)s regroupés derrière lui en choristes de luxe.
Les lumières s’éteignent, et c’est à nouveau en balayant leurs lampes de poche vers la foule que les cinq protagonistes quittent la scène sous une énorme ovation.
Ce soir le Français a réussi sa plus belle cascade en sautant à pied joints droit dans nos coeurs.
Car une prestation pareille, beaucoup ne sont pas prêts de l’oublier…
Texte et photos : Jean-Pierre Vanderlinden aka JPROCK.