Aubusson est, en nombre d'habitants (3000), la troisième ville du département, après Guéret et La Souterraine.
Le site actuel est habité au moins depuis la période gallo-romaine. Toutefois, sur le territoire de la commune, le Camp des Châtres, longtemps considéré comme un ancien camp romain, s'est révélé remonter à l'âge du fer.
Le nom latinisé de la ville est attesté sous la forme Albuciensis en 936 et sous la forme Albuconis en 1070. L'origine du nom proviendrait d'un nom d'homme, Albucius, mais certains la font remonter à un hypothétique mot celte signifiant escarpé.
De la fin du IXe siècle au XIIIe siècle, le patronyme d'Aubusson est celui des vicomtes d'Aubusson, l'une des branches de la Maison de Limoges. Au XIIIe siècle, la vicomté d'Aubusson passe entre les mains de la Maison de Lusignan dont étaient issus les Comtes de la Marche. À partir du XVIe siècle, ce sont des membres de la famille royale qui porteront le titre de Comtes de la Marche.
Depuis le Moyen Age, dans toutes les communes du département, beaucoup d'hommes allaient tous les ans dans les grandes villes, sur les chantiers du bâtiment, pour se faire embaucher comme maçon, charpentier, couvreur... Cela devint une véritable spécifité de la région. Ils sont souvent bâtisseurs de cathédrales. En 1624, ils construisent la digue de La Rochelle. Au XIXe siècle, ils participent à la construction du Paris du baron Haussmann. Initialement temporaire de mars à novembre, cette émigration devient définitive : la Creuse a perdu la moitié de sa population entre 1850 et 1950... un exode qui marqua fortement les modes de vie.
La tapisserie, à Aubusson fut vraisemblablement importée des Flandres au XIVe siècle. Au XVIe siècle et au XVIIe siècle, elle atteint son apogée, Colbert lui accordant le titre de Manufacture royale. La particularité de la rivière, la Creuse, qui fixe naturellement les couleurs, a permis à cet art de se développer.
Aubusson est mondialement connue pour les tapisseries tissées dans ses ateliers. Au début du XXe siècle, 1 00 à 2000 personnes étaient encore occupées par cette activité. Après avoir sombré dans l'entre-deux-guerres, la tapisserie d'Aubusson connaît un regain d'activité dès 1939 avec Jean Lurçat puis Jean Picart Le Doux qui modernisent le style traditionnel. Aujourd'hui, il s'agit essentiellement d'un artisanat de grand luxe honorant des commandes prestigieuses, qui se font malheureusement de plus en plus rares... En 2009, l'UNESCO a inscrit La tapisserie d’Aubusson sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Du premier juillet au 30 septembre est organisée chaque année, à l'hôtel de ville, une grande exposition de tapis et de tapisseries et l'École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (ENSAD) de Limoges-Aubusson assure sur son site d'Aubusson une formation au Diplôme national d'arts et techniques en design de produit textile.
Depuis la fermeture de l'usine Philips à la fin des années 1990, la ville, jadis prospère et considérée comme la capitale culturelle du département, accuse une lent déclin démographique.
A voir un jour...
D'après Wikipédia