Les divas du ballon ovale complètent cette série sur les déceptions de l’an dernier qui auront la chance de se reprendre d’ici un mois.
Julio Jones – FalconsCertains me trouveront sévère de placer Julio Jones dans les déceptions de 2013, après tout on ne peut pas contrôler les blessures. Sauf que sa présence est surtout dûe aux attentes que lui-même contribue à créer. La modestie ne semble pas étouffer l’ami Julio qui s’est autoproclamé meilleur duo de WR du football dernièrement en compagnie de Roddy White. Le talent lui sort évidemment par les oreilles et Jones est toujours listé parmi l’élite du football à sa position. Et pourtant! En 3 ans de carrière, jamais ses statistiques n’ont justifié sa présence à ce haut niveau. Par exemple, il n’a jamais figuré parmi les 10 premiers receveurs pour les verges accumulées et n’a jamais fait mieux que le 18e rang pour le nombre de passes captées. Quand on le soumet à son éternel point de comparaison repêché 2 rangs avant lui, AJ Green, le receveur tigré a déjà 1000 verges et 9 TD au compteur de plus que Julio, l’équivalent d’une saison d’avance!!! Pourtant, c’est Jones qui bénéficie du meilleur QB. Bien sûr, les blessures ont joué un rôle, mais demeurer en santé est une exigence pour figurer parmi l’élite. A ce chapitre, même lorsqu’il joue, Jones est rarement en mesure de fournir son plein rendement, toujours ennuyé par des petits bobos. Bref, Julio Jones est bon, excellent même. Mais peut-il convertir tout ce potentiel en une vraie saison élite, du genre 1400 verges et 10 touchés? D’un point de vue talent, il n’y a aucun doute, mais là où j’ai des craintes, c’est au niveau de sa santé. Tant que Julio ne me prouvera pas qu’il est capable de traverser les rigueurs d’une campagne de la NFL sans flancher physiquement, je ne le considérerai pas comme un receveur d’élite.
Possibilité de rédemption : 60 %
Hakeem Nicks – ColtsL’an dernier, Jim Irsay le non-intentionnellement divertissant propriétaire des Colts regrettait d’avoir mis tous ses œufs dans le seul panier de son offensive durant le règne de Peyton Manning sur l’Indiana. Club trop unidimensionnel, pas assez de championnats, disait-il. Peut-être est-ce la faute des pilules, mais Irsay et les Colts semblent vouloir répéter la même recette avec Andrew Luck. Ni la ligne offensive poreuse, ni la tertiaire moyenne n’ont obtenu d’aide (j’allais écrire la défensive au complet, mais il faut quand même saluer la venue du LB D’Qwell Jackson trop cher payé cependant), pendant que Luck a reçu des munitions dont il n’avait pas vraiment besoin. Certes en fin de saison, Luck manquait de cibles vers qui décocher ses boulets de canon, mais les retours de blessures de Reggie Wayne et Dwayne Allen, en plus du développement des jeunes auraient pu suffire à maintenir une forte offensive aérienne et se concentrer sur d’autres besoins. Nope, voici Hakeem Nicks qui arrive dans le décor. Ce dernier vient de connaître deux saisons catastrophiques dans la grosse Pomme, n’engrangeant que 3 majeurs en 2 ans. Sa dernière production de 1000 verges date de 2011 et même s’il est encore jeune (26 ans), le corps semble démontrer des signes d’usure prématurée. Nicks devrait jouer les 3e violons chez les fers à cheval, et je ne pense pas qu’il puisse offrir mieux à ce stade-ci de sa carrière. Il est loin d’être acquis qu’il surpassera son total de gains de l’an passé (896 verges), mais il devrait au moins franchir une fois la zone des buts, c’est déjà ça de pris!!!
Possibilité de rédemption : 20 %
Mike Wallace – DolphinsLorsque les Steelers ont choisi de retenir Antonio Brown plutôt que Mike Wallace, plusieurs à l’extérieur de la ville de l’acier se grattaient la tête. Pourtant la lacune principale de Wallace, à savoir la piètre qualité de ses tracés, avait déjà commencée à se pointer le bout du nez. De plus, le WR au giga-contrat n’est pas le plus assidu à l’entraînement et la chimie entre lui et Ryan Tannehill n’a jamais opéré. A la décharge du tandem offensif des Dauphins, la pitoyable ligne offensive des Fins ne leur a jamais vraiment accordée la protection nécessaire pour tenter les longs jeux. Car Wallace ne patrouillera jamais efficacement les zones intermédiaires. Sa spécialité consiste à étirer le terrain par sa vitesse démentielle et capter les bombes pour des gains significatifs. A Miami, sa présence a tout de même instaurée la crainte du long jeu, ce qui a donné plus d’espace à ses coéquipiers, mais au fur et à mesure que la saison progressait et que le jello ne prenait pas, les clubs adverses se sont ajustés. Et puis, c’est bien beau tout cela, mais lorsque le Miami a allongé 60 000 000 $ de billets verts à l’endroit du WR, leurs attentes étaient plus élevées que le traditionnel « il est bon sans la rondelle!!! » Déjà que des rumeurs de rachat de contrat ont circulé l’hiver dernier, on suggère à Lazy Mike de ne pas livrer une autre production en deçà des 1000 verges et d’inscrire plus de 5 majeurs s’il souhaite continuer d’accumuler les millions. Il n’est pas le seul à blâmer pour ses déboires, Tannehill doit devenir meilleur sur ses relais dans les zones profondes, mais peu importe comment, la chimie entre les deux doit se créer. Si les rapports en provenance du camp d’entraînement des poissons sont vrais, c’est mal parti!!
Possibilité de rédemption : 35 %
Micheal Crabtree – 49ersTout le monde sait comment sa saison 2013 a pris fin. Manifestement, lui et Richard Sherman ont un contentieux à régler, mais au moins ça aura permis à Erin Andrews d’offrir un petit plaisir à nos yeux en faisant la tournée des talks shows! Sauf que cette rivalité avec la grande gueule des Seahawks n’est pas qu’anecdotique. Plusieurs formations de la NFC seront compétitives en 2014, mais il est fort probable que la route du Super Bowl passe par, soit Seattle, soit San Francisco. Et pour que les Niners triomphent de leurs Waterloo de janvier dernier, Crabtree devra remporter sa confrontation face à Sherman. Surtout que le WR ne déteste pas lui non plus se faire entendre, tant sur le terrain qu’à l’extérieur. Pour lui, le prochain niveau n'est pas simple (dominer le meilleur CB du football), mais s’il figure parmi l’élite comme il le pense, il doit le franchir. Au delà de Sherman, statistiquement, l’on s’attend à de bonnes choses du # 15. En raison de sa blessure, il n’a jamais vraiment pris son envol l’an dernier, mais à ses 8 dernières sorties de la campagne 2012 (en incluant les 3 matchs en séries), il a dépassé le plateau de 100 verges à 5 reprises, inscrit 7 majeurs et gagné 823 verges. Il serait exagéré de simplement multiplier ces chiffres par 2 pour fixer les attentes 2014, mais chose certaine, il faut prévoir que la chimie unissant le receveur de passes à son QB Colin Kaepernick revienne rapidement, surtout que Crabtree écoulera cet automne, les dernières semaines de son contrat.
Possibilité de rédemption : 70 %
Randall Cobb – PackersVoici un autre jeune receveur de qualité, dont la campagne 2013 fut déraillée par les blessures. C’est dommage, car à la fin 2012, l’homme à tout faire des Packers commençait tout juste à nous faire saliver par ses multiples façons de gagner du terrain. Son potentiel semble tellement immense, mais 3 ans plus tard, nous avons tous l’impression d’avoir à peine commencé à gratter la surface de celui-ci. Toutefois, il faut se méfier. Cobb ne serait pas le premier compétiteur électrisant à nous écarquiller les yeux grâce à quelques coups de génie sans être capable de se transformer en cible fiable, constante et productive sur toute une saison. Il doit devenir plus qu'un fait saillant occasionnel pour les Packers. Il bénéficie cependant d’un environnement parfait pour réussir : un QB exceptionnel en Aaron Rodgers, un groupe de receveurs de premier ordre qui oblige la défensive à choisir son poison et désormais avec Eddie Lacy, un jeu de course qui inspire le respect. Cobb a toutefois connu un camp ordinaire jusqu’ici, étant nettement éclipsé par son coéquipier Jordy Nelson notamment, mais hier en match hors-concours, nous avons revu en partie ce qui faisait rêver chez le Cobb d’antan. Je serais très surpris qu'il s'arrête en si bon chemin, tant au cours des prochaines semaines que des prochaines années.
Possibilité de rédemption : 80 %
Ça complète cette série. La bonne nouvelle est que nous n'aurons pas besoin d'attendre très longtemps pour savoir si mes 20 prédictions dans le cadre de cette série avaient un peu d’allure!