Les chercheurs du Scientific Institute of Public Health (Bruxelles), de l’Université de Rotterdam, de
Newcastle, de l’INED et de l’INSERM ont évalué l’effet du tabagisme sur la moyenne des années vécues sans incapacité, avec incapacité et estimé l’ampleur des bénéfices, à l’inverse, chez les non-fumeurs. L’étude a pris en compte les données de 2 grandes enquêtes de santé belges (Belgian Health Interview Survey 1997 et 2001) et un suivi à 10 ans des participants. Les risques de décès et d’incapacité ont été estimés en fonction de l’âge, du sexe et du statut tabagique.
· Les ex-fumeurs : Par rapport aux personnes n’ayant jamais fumé, ont :
- une espérance de vie plus courte de 2,5 ans,
- une espérance de vie sans incapacité plus courte,
- une espérance de vie avec incapacité un peu plus longue.
- Plus l’arrêt est précoce, plus le nombre d’années de vie gagnées est élevé.
· Les fumeurs :
- une espérance de vie plus courte de 8 ans,
- une espérance de vie sans incapacité plus courte de 6,5 ans,
- une espérance de vie avec incapacité plus courte aussi.
- La mortalité est plus élevée chez les hommes.
L’étude montre qu’au-delà de tuer, le tabac diminue aussi la qualité de vie. Ainsi, un fumeur vivra 6,5 années de vie en bonne santé de moins qu’un non-fumeur. Bref, de nouvelles bonnes raisons de s’arrêter.
Source: BMC Public Health 15 July 2014 doi:10.1186/1471-2458-14-723 The effect of smoking on the duration of life with and without disability, Belgium 1997–2011