Bruxelles Summer Festival ( day 8) : Merzhin - Noa Moon au Mont des Arts, Bruxelles, le 15 août 2014

Publié le 15 août 2014 par Concerts-Review

Si les crapauds font musique avant le 15 août, on ne les verra plus sauter avant la fin de septembre.

A quoi, ça rime, Maxime?

La bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe!

Arrête ton char, Richard!

Cette sinistre pluie du 15 août est à l'origine du changement de topo, pas de Swing Wespelaar à 16h, une drache immonde arrosait ton village, ce sera le  BSF à 19h.

Mont des Arts, 18:50', la météo merdique en  a refroidi plus d'un, il n'y a pas foule sur les pavés pour assister au début du show de Merzhin!

Les Bretons étaient à Sélange (Donkey Rock) la semaine dernière, ils vont donner l'aubade au Roi Chevalier en cette journée où l'on fête les Marie.

 Pierre Le Bourdonnec : chant, Ludovic Berrou : sax/clarinette/flûte/bombarde/claviers, Vincent L'Hour: guitare, Stéphane Omnès : guitare, Damien Le Bras : basse et Jean-Christophe Colliou : batterie, ont enregistré un sixième album, ' Des heures à la seconde' en 2014 et vont asséner quelques plages de cet opus  à un public relativement attentif et bienveillant.

'  Lignes d'horizon', un nom vient à tous les esprits, Noir Désir.

Un bon gros rock aux guitares héroïques avec cette touche de frenchitude qu'on retrouve également chez Louise Attaque, Matmatah, Luke et autres rockers hexagonaux.

Seconde tirade épique , toujours le pied sur le champignon, on nous avait dit du rock celtique, on corrige  du rock efficace joué par des Celtes.

Le remuant ' L'étincelle' annonce le viril  ' Je suis l'homme'.

OK, le truc secoue, tu bats des pieds, ta tête s'agite, mais cette recette est finalement assez convenue et pas vraiment innovante, c'est un constat, pas un reproche!

Le gars qui attire tous les regards c'est le brave Berrou, à chaque morceau il sort un autre instrument à vent, on a même aperçu un biniou.

'Betti'.

Nee, Koen, c'est pas la  Betty  Big Brother Owczarek, c'est une autre madame.

Bruxelles, me souviens avoir joué sur la Grand Place en 2001, on avait interprété 'Conscience', la flûte  volage ajoutant une touche Finistère à ce rock athlétique.

Un fond electro tapisse ' L'éclaireur' et si sur l''album l'intro des 'Heures vagabondes' est câline, sur scène les guitares prennent un ton postpunk.

Une acoustique décore la chouette chanson à texte 'Poussière' suivie par une marche triomphale instrumentale.

'Dans ma peau' prend des teintes punky tandis que l'hymne bravache 'Liberté' incite le bon peuple à lever la tête et à brandir haut dans les airs un poing revendicatif.

'Ma Las Vegas Parano', un biniou dans la ville du vice.

'Nains de jardin' les nabots rentrent du boulot, Blanche Neige  et ses copains dansent la farandole.

' Les Indignés' met un terme à ce set sympa, dynamique, mais pas criant d'originalité.

La Bretagne remballe son matos, il pleut!

Du monde pour accueillir la mignonne Noa Moon et son band.

En peu de temps, Manon de Cavalho-Coomans  est passé du statut de petite folksinger se produisant chez Fred Cerise ou sur la place communale  de Linkebeek,  à l'occasion de la brocante, à celui de star programmée sur tous les podiums de festivals d'été.

Le gros cou, mais non, hein, fieu, Noa c'est la petite copine qui sourit tout le temps et a tout le monde, c'est celle qui ramène le soleil quand le temps est pluvieux, c'est la nana qui plaît aux grands-parents et aux gosses, mais ne va pas la confondre avec Chantal Goya ou Dorothée!

 Depuis que Noa Moon se produit accompagnée d'un band, ses chansons ont pris de l'envergure et n'ont rien à envier à Nina Nesbitt, Gabrielle Aplin, Birdy et autres starlettes d'Outre-Manche.

Quel band?

 Fabio Zamagni à la batterie, Sébastien Colette à la basse et Marc Melias Sobrevias aux claviers et à la guitare, plus aux choeurs, instruments à vent et xylophone, les demoiselles Aurélie Muller (V.O., Soy Un Caballo, The Tellers, Melon Galia, etc...) et Catherine De Biasio (Mièle, Kris Dane, Ici Baba, Le Yéti, etc ..), désormais Blondy Brownie.

Va-s- y, Manon, hurlent les gamins, elle attaque l'ensoleillé 'Tonight'.

Même veine soft pop avec les suivantes, ' Invisible Mystery' et 'Maybe'.

C'est frais, pimpant, acidulé, idéal pour oublier ce mois d'août pourri!

'It's OK', avec ce son d'Hammond curieusement pompé sur 'Adieu jolie Candy' , est repris par toute la place.

Elle enchaîne sur la ballade à deux voix 'Day by day', séduisante comme les titres des Carpenters.

Le tube 'Paradise'  engendre des cris d'enthousiasme, Bruxelles est aux anges, Saint-Pierre jubile, du coup il laisse choir ses clefs qui disparaissent dans le caniveau.

Y a-t-il un serrurier dans l'hôtel des messagers de Dieu?

Catherine et Aurélie en piste, exit les boys, voici le tendre 'River' suivi par le mélancolique 'The Maze' et ses arbres enneigés.

' Love you inside out' des Bee Gees est devenu 'Inside Out' repris par Feist, c'est par elle que j'ai connu ce titre, à l'origine un disco pure souche.

La formidable version de Noa Moon and band groove à mort et tu penses plus à Hall and Oates qu'à Feist.

Une nouvelle voie s'ouvre à Manon, dont le timbre de voix convient admirablement au jazzy crooning.

Le highlight du set!

La compagnie enchaîne sur les sautillants 'Now' et  'At least we tried' suivis par  'Let them talk' habillé de cuivres  et d'un piano pétillant.

Un petit ragga?

'Run'

Ambiance Kingston!

On enchaîne sur un nouvel hit, ' Wild love, 1,2,3' pour terminer par 'Pandora's box'.

Bonne humeur généralisée!