Quatrième de couverture :
Helen, dix ans, et Flora, sa baby-sitter pour l’été, se trouvent toutes deux isolées dans la maison familiale en passe de tomber en ruine, tandis que le père d’Helen est absorbé par une mystérieuse mission. À trois ans, Helen a perdu sa mère, et sa bien-aimée grand-mère, qui l’a élevée jusque-là, vient également de mourir. Cette enfant à l’imagination affûtée veut à tout prix garder intacte la demeure, avec tous les fantômes qui en font la légende. Flora, prête à fondre en larmes à la moindre occasion, est déterminée à choyer Helen. La férocité de leur relation et ses conséquences continueront de hanter Helen pour le restant de ses jours…
Notre avis :
Un joli roman, récit iniatique qui plaira autant aux jeunes lectrices qu'aux adultes d'une auteur de 75 ans qui a publié 14 romans mais dont peu ont été traduits en français. Helen, la narratrice, revient sur l'été 1945, une période très particulière de sa vie, l'été de ses onze ans, qui a bouleversé son existence. Helen a perdu sa mère à l'âge de trois ans et, plus récemment, Nonie, sa grand-mère paternelle, qui occupait une place essentielle dans sa vie.
Helen vit donc seule avec son père, le proviseur du lycée, qui chaque été doit quitter sa région pour se rendre à Oak Ridge et participer à une mission secrète liée à l'effort de guerre. Les années précédentes, Nonie, la grand-mère, gardait Helen mais cette année, comment faire ? Pas question de laisser la fillette seule dans cette maison isolée en haut d'une colline. Le père fait donc appel à une cousine de son épouse décédée, Flora, qui a maintenant vingt-deux ans et veut devenir enseignante.
C'est la relation entre Helen et Flora, entre perversité et admiration réciproque, qui est au cœur de ce fort joli roman sur l'enfance, sur le fil ténu qui sépare l'innocence de la cruauté.