Un politique positive pour le Québec

Publié le 15 août 2014 par Jclauded
Rien ne va plus pour les séparatistes québécois. Après la défaite surprenante et dévastatrice du gouvernement du Parti Québécois (PQ) et les déboires de ce qui reste du parti Bloc Québécois (BQ) sur la scène fédérale, on peut facilement conclure que le temps est dur pour eux. Peu de Québécois s’identifient de nos jours à ces partis.
Hier, un des quatre députés bloquistes à Ottawa, Jean-François Fortin, a démissionné, contestant ainsi le leadership du nouveau chef Mario Beaulieu. Il n’aime pas le diktat rigide et radical de ce dernier ni ses idées qui ne correspondent pas, pour lui, aux orientations du parti établies depuis sa création par l’ex-ministre progressiste-conservateur-démissionnaire Lucien Bouchard.
Beaulieu est un dur-à-cuir. Il l’a toujours démontré dans ses discours passés en tant que président de la Société St-Jean-Baptiste de Montréal et particulièrement depuis son accès à la tête du BQ. Il a blâmé les insuccès récents des séparatistes sur les chefs passés de sa formation politique et les a accusés d’avoir utilisé une approche camouflée pour atteindre l’objectif qui est la séparation du Québec de l’ensemble Canadien.
Pour lui, les séparatistes doivent afficher clairement leur ambition politique et ne pas jouer avec les mots pour gagner la faveur majoritaire des Québécois, en cachant l’option séparatiste. Ce faisant, il a accusé René Lévesque et ses successeurs à la tête du PQ, Lucien Bouchard et ses successeurs, dont Gilles Duceppe, à la tête du BQ, de ne pas avoir agi ainsi. Ce qui est surprenant de nos jours, c’est que Beaulieu n’est pas seul. Depuis la défaite du PQ, plusieurs membres éminents dont un ex-premier ministre, des ex-ministres, des chroniqueurs, des blogueurs et autres expliquent l’abandon de leur option politique par les électeurs et, par conséquence, de leur parti, pour les mêmes raisons. Ils critiquent toutes les nuances faites par ces leaders passés pour ménager la chèvre et le chou. Ils citent, en exemple, les questions référendaires de 1980 et 1995 qui étaient on ne peut plus ambiguës. Ils veulent une question claire comme celle qui est posée actuellement aux Écossais pour le référendum sur la séparation de leur territoire de l’ensemble britannique. Je suis tout-à-fait d’accord avec eux et je l’ai toujours été. Mais les chefs péquistes ont tous contourné une « question claire » de crainte que l’électorat ait peur d’une telle clarté. Les fédéralistes ont toujours voulu et réclamé une question nette et précise. Ils ont dénoncé celles du PQ et ont clairement indiqué leur position par une réponse claire et percutante: NON, MERCI! Le peuple québécois a compris, chaque fois, la vraie signification des questions référendaires tordues des séparatistes. Aujourd’hui, les séparatistes sont pris dans une souricière. Lors de la récente élection générale, déclenchée par la PM péquiste Pauline Marois, les sondages favorisaient leur parti. La PM a voulu joué la campagne sur ses réalisations politiques et son programme en évitant de parler de la séparation du Québec. La campagne allait relativement bien. Mais Marois a fait une erreur magistrale, incompréhensible et de nature fatale, à la surprise de ceux qui connaissent la politique québécoise. Elle a introduit un candidat, dit de prestige, le milliardaire Pierre-Karl Péladeau (PKP), comme l’alternative à l’équipe d’économistes que présentait le parti libéral pour sortir le Québec du gouffre économique dans lequel il s’enlise depuis quelques années. Au lieu de jouer le jeu et de confirmer qu’il entrait en politique pour se consacrer à relancer le Québec économiquement, Péladeau a affirmé « je veux un pays, je suis là pour faire du Québec un pays » et, pour montrer sa conviction, il a levé le bras droit comme pour s’associer aux grands révolutionnaires mondiaux du passé. Les Québécois ont vite réalisé qu’il était un séparatiste et le but de son engagement politique. La PM Marois, à ses côtés, ne chercha pas à corriger l’impression créée. D’un coup, tout devenait clair. À partir de ce jour-là, le PQ n’a cessé de descendre aux enfers des sondages jusqu’à l’élection où il a connu sa pire défaite électorale depuis sa fondation. Donc position claire, jugement clair des Québécois.Quand les ex-élus et les leaders actuels des séparatistes réclament que leur parti se prononce clairement et ouvertement pour la séparation du Québec comme solution à son impopularité actuelle; quand ils affirment admirer la vision ouverte d’un chef politique comme Beaulieu qui veut aller à Ottawa pour ne parler que de la séparation du Québec; quand un candidat à la prochaine course à la chefferie du PQ, l’ex-ministre de la charte Bernard Drainville, affirme que le mot « souveraineté », utilisé depuis plus de 50 ans par les séparatistes, doit être rayé du vocabulaire péquiste et remplacé par le mot « indépendance »; quand PKP se prépare en coulisses pour devenir aussi candidat et que ses organisateurs se retrouvent parmi les « purs et durs » séparatistes : tous ces gens-là se tirent une balle dans le pied et ne semblent pas avoir compris les leçons du passé. Les Québécois ne veulent pas de la séparation du Québec! Les sondages l'indiquent chaque fois. Notre pays, le Canada, est un pays rempli de richesses. Il a un grand territoire unique. Il a un potentiel sans égal sur la planète et nous avons l’avantage d’y être né et d’y vivre. Notre objectif comme Québécois doit être de s’assurer que nous et nos descendants puissions en profiter pleinement. On ne peut oublier que ce sont nos ancêtres qui l’ont découvert, qui l’ont créé politiquement avec les Anglais, que notre Histoire démontre que nous avons traversé des moments difficiles, critiques mêmes, et que chaque fois, grâce à notre sa capacité de solidarité, nous avons su nous imposer. Une vrai parti « nationaliste », comme le PQ, se doit d’oublier ses idées séparatistes qui mènent nulle part et de travailler avec les autres partis politiques pour améliorer le pouvoir, la capacité d’agir, l’influence de nos compatriotes et, ce faisant, de tous les francophones canadiens, afin que nous puissions prendre toute notre place dans l’ensemble canadien. Voilà une politique positive qui pourrait rallier un très grand nombre de québécois. Claude Dupras