Du 20 au 24 août, dan le cadre du cycle "Les classique de l’été", le cinéma le Zola programme Mur murs d’Agnès Varda.
Il s’agit de l’un des cinq films réalisés, par Agnès Varda, aux Etats Unis
Toutes les informations pratiques sur : http://www.lezola.com/
Mur murs
D’ Agnès Varda
Avec Juliet Berto , Agnès Varda , Mathieu Demy
Documentaire
France / Etats-Unis, 1980– 1h20
Date de reprise : 30 juillet 2014. Copie neuve restaurée.
Synopsis
Documentaire sur les "murals" de Los Angeles, c’est-à-dire les peintures sur des murs de la ville. Qui les peint. Qui les paye. Qui les regarde. Comment cette ville, qui est la capitale du cinéma, se révèle sans trucage – avec ses habitants par ses murs murmurants. Les murs californiens parlent à une Française qui les découvre.
"À travers ces fresques populaires ou intellectuelles, c’est l’art du siècle prochain qui s’avance vers nos yeux encore inexpérimentés, c’est un nouveau mode de jouissance de l’art comme du monde, libéré des musées, des esclavages capitalistes, des achats ou des ventes en monnaie courante. Des valeurs nouvelles (ou à venir) nous « mur-murent » en effet sur ces créations destinées à mourir avec les murs qui les ont reçues. Avec des interviews d’artistes de différentes tendances, Varda nous explique leur amour de l’éphémère, leur symbolisme inspiré par les séries de TV ou par les bandes dessinées – pour ne pas mentionner les mythes hollywoodiens, digérés à des niveaux incroyables." Lorenzo CODELLI, Positif, n° 244-245, juillet-août 1981."
A propos du film
Tourné à Los Angeles, Mur, murs sublime le travail de grands noms du street-art américain dont Arno Jordan, Cat Felix ou Kent Twitchell.
Les origines du film
"Les premiers murals sont apparus vers les années 1968-1970 et j’ai commencé à m’y intéresser tout de suite. Quand l’idée de réaliser Mur Murs m’est venue, en 1979, leur prolifération à Los Angeles était telle qu’il m’a fallu plus de quatre mois d’enquête et de photos-repérages pour inventorier la richesse de cet art de rue, des peintures spontanées ou savantes offertes à tous. Il m’a fallu ensuite remontrer des œuvres à leurs créateurs – ce qui fut loin d’être toujours facile, bien des murals n’étant pas signés – puis obtenir les autorisations nécessaires pour les filmer. Ils avaient été exploités jusqu’ici par les photographes publicitaires entre autres ou pour des téléfilms qui mettaient en scène devant leurs peintures des séquences sordides, des sales coups de drogués et autres règlements de compte… Certains d’entre eux, dans le quartier mexicain par exemple, avaient tiré des rafales de mitraillette vers les filmeurs. Même en visant le ciel, l’effet d’intimidation est garanti ! Moi je n’ai pasrencontré de difficultés particulières avec eux car je leur ai dit que leurs murals étaient beaux et qu’ils étaient mon sujet de documentaire. Le fait d’être une petite femme française, curieuse et amicale, a servi mon projet…
Trente plus tard j’ajoute que les muralistes de rues comme les dessinateurs de graffiti ont été récupérés par les galeries et les musées. Mon documentaire devient un document sur l’histoire de cet art mural." Agnès Varda
Festivals
Mur, murs a remporté le 1er Prix au Festival dei Populi, puis a été sélectionné au Festival de Cannes dans la catégorie Un certain regard