ÉCONOMIE > Croissance : 0 + 0 = la tête à ?

Publié le 14 août 2014 par Fab @fabrice_gil

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Michel Sapin : "La croissance est trop plate pour faire baisser le chômage" I ©Jean-Michel Aphatie (26/06/14 - RTL)

La France a vu son Produit intérieur brut en volume stagner au deuxième trimestre comme déjà au premier, a annoncé l’Insee ce matin, relevant que la quasi-totalité des moteurs de croissance était en panne.
Michel Sapin prévient dans une tribune publiée par Le Monde que la France n’atteindra que 0,5% de croissance cette année, contre un objectif initial de 1%. Le ministre de l’économie et des finances ne croit pas non plus à un chiffre "très supérieur à 1%" en 2015. La France a connu au printemps un deuxième trimestre consécutif de stagnation économique, avec une croissance nulle du Produit intérieur brut en volume, comme en début d’année. Cette croissance zéro au printemps s’explique en particulier par un nouveau recul de l’investissement des entreprises (-0,8% par rapport au premier trimestre, qui avait déjà vu une baisse de 0,7%), et par une contribution négative du commerce extérieur, qui a coûté 0,1 point de PIB sur la période.
Seule la consommation des ménages (+0,5%) et la dépense publique (+0,5%) ont soutenu l’activité. Mais cette progression de la demande privée est en partie trompe-l’œil: l’Insee explique en effet que la consommation a surtout été soutenue par un bond de 3,5% des dépenses globales d’énergie, corrigeant un recul de 3,9% au premier trimestre. Il s’agit d’un retour à la normale après un hiver très doux, précise l’Institut de statistiques. Les dépenses en "biens fabriqués", plus révélatrices de la vraie propension à dépenser des Français, sont, elles, "étales" (immobiles), selon l’Insee (+0,1% au deuxième trimestre, après une stagnation au premier). Les stocks ont, eux, pesé négativement (-0,1%) selon l’Insee. Au total, la France se retrouve fin juin avec un "acquis de croissance" de 0,3%, terme technique qui signifie que sans accélération, la croissance pour l’ensemble de 2014 ne dépasserait pas ce montant, bien loin de la prévision initiale de 1% du gouvernement. Le ministre a pris acte de cette "panne" d’activité. Il a prévenu également que le déficit public français dépasserait 4% du PIB cette année, au lieu des 3,8% espérés auparavant. La Rentrée 2014 s'annonce difficile...FG avec AFP