Après s'être -plus ou moins-gentiment écharpés sur l'homme qu'on aimait trop et Boyhood, on a trouvé un film sorti cet été qui a su mettre tout le monde d'accord, Michel et moi . Il s'agit de "Maestro", le film de Léa Frazier inspiré d'un scénario de Jocelyn Quivrin évoquant son premier rôle auprès d'Eric Rohmer dans "Les amours d'Astrée et de Céladon" .
l'origine, Maestro devait être réalisé par Jocelyn Quivrin, décédé en 2009 au volant de son Ariel Atom sous le tunnel de Saint Cloud. Admirateur inconditionnel d'Eric Rohmer, il l'avait approché afin de pouvoir jouer dans un de ses films et avait tourné dans un second rôle dans film tiré de l'oeuvre fleuve et inachevée L'Astrée, d'Honoré d'Urfé écrite de 1607 à 1627.
Personnellement, si j'aime plutot beaucoup l'oeuvre de Rohmer, celui ci avait été un peu trop une épreuve à la vision. En revanche, ce Maestro fut un vrai bonheur, un très joli film idéal pour cet été, vraiment drôle et assez malin pour dire des choses sans les asséner. Et la chronique de Michel synthétise très brillament notre opinion générale.
Cédric Rovère cinéaste françaisde 80 ans, mondialement connu pour ses films précieux, littéraires et formidablement nouvelle vague engage Henri comédien débutant, il n’a joué qu’un citron dans une pub, pour un rôle de vingt-trois répliques. Le jeune comédien, qui ne rêve que de Blockbuster et dedébauche de luxe dans un palace se retrouve au fin fond de la Creuse à tourner l’adaptation d’un poème pastoral du XIIe siècle. « Fast and furious passe sa nuit chez Maud » pourrait être le titre du film. Formidable rencontre de deux mondes ou comment s’apprivoiser lorsque apparemment tout nous sépare.
Michael Lonsdale,PioMarmaï forment un duo à la fois cocasse, sensible, émouvant et enthousiasmant. Et tous les comédiens s’en donnent à cœur joie pour jouer avec l’antagonisme : film d’auteur présumé intellochiant et film de divertissement bas de plafond.
On rit franchement de la caricature et l’on est touché par la solidarité qu’il règne sur le tournage d’un film fauché.
Le film parle de lapoésie, du partage et de la transmission entre les être,tout cela enveloppé dans une comédie où l’on rit franchement. Le vieux réalisateur apprendra au chien fou : « Qu’il faut payer sans marchander le prix exorbitant de la beauté… » .
« Maestro », le feel-good-movie (d’auteur) de l’été !!