Macédoine outdoor trip: en direct de Skopje...

Je vous écrit de Skopje où je suis arrivé tard hier soir après une longue journée de transit et un vol sans histoire de Wizz air depuis Beauvais.
Ce n'est que ce matin que j'ai pu découvrir la ville: rendez-vous était pris avec ma guide, Katarina, et le chauffeur, pour grimper au sommet d'une des montagnes qui environnent directement la capitale macédonienne. L'occasion d'admirer la ville depuis un beau point de vue et de mieux se rendre compte de sa position géographique.
A Skopje, la montagne est donc au sortir immédiat de la ville: on grimpe vite les premiers lacets.
La voiture stoppe après quelques kilomètres; on a prévu de monter jusqu'à la "millenium cross", érigée tout récemment, en 2010
, par les cabines prévues à cet effet. La pente est tout de même assez longue et raide et cette journée est surtout dédiée à la découverte de la ville et la balade.
Cependant, comme j'ai bien envie de déjà découvrir ce bout de nature et que le funiculaire n'ouvre que cinquante minutes plus tard, je propose de marcher pour l'atteindre. Ma guide accepte bien entendu.
Le soleil est déjà au plus haut, la température grimpe allègrement au-dessus des 30 dégrés. Et le chemin est peut-être un peu plus long que nous le pensions. Ma guide a bien du mal, je dois l'attendre assez souvent. Habitant Skopje, elle se disait depuis un an qu'elle devait monter là... Mais ne pensait pas que cela serait si difficile! La promenade me convient tout à fait et me donne je pense un premier avant-goût du pays. En haut, la vue sur Skopje est imprenable, mais quelques nuages de chaleur plombent un peu le ciel. 
Après avoir pris un peu de temps pour admirer la vue et recuperer, pour ma guide, de cette petite ascencion, nous redescendons par la voie mecanisee, ce qui offre encore un panorama sur la ville.A quelques encablures de la, nous visitons ensuite le monastere de Saint Pantalemon, qui abrite d'interessantes fresques de style byzantin.Mon apres-midi sera consacre a la decouverte de la cite elle-meme: toujours en compagnie de Katia, je me promene d'abords aux environs du vieux forts et de l'ancien bazar. La, entre les paves irreguliers et les ruelles, on peut déjà sentir les multiples influences culturelles de cette ville-carrefour; les echoppes turques cotoient les boutiques macedoniennes et albanaises.Les anciens bains turques abritent le musee national: la aussi, on peut se rendre compte du patchwork culturel de la region, et aussi des nombreux points communs des differentes nations de la region, comme le prouve une comptine rigoureusement identique en bulgare, serbe ou macedonien... L'histoire locale est pourtant faite de tant de combats et de revolte pour affirmer les identites. Un peu plus tard, nous visiterons en effet le musee historique qui, sous la forme d'un musee grevin avec ses personnages de cire realistes ainsi que par des tableaux dans le style realiste sovietique, dresse l'histoire tres agitee de la Macedoine depuis le 19e siecle et les premiers mouvement revolutionnaires construits a l'epoque contre la domination ottomane. Le nombre de revolutionnaires, de factions differentes et surtout d'histoires tragiques qui se terminent en meurtres ou en execution sommaire, jusqu a la periode yougoslave, est impressionnant. Difficile de comprendre toutes ces peripeties et ces differents mouvements pour un petit francais comme moi, mais ici ces personnages semblent tous bien connus. Heureusement, la paix regne maintenant et c'est l'essentiel pour se promener tranquillement dans les rues en restructuration de Skopje.C'est également tres etonnant: des fontaines monumentales, representant des heros nationaux de temps bien plus anciens, sont recemment sorties de terre et forment une ligne triomphale sur la nouvelle avenue principale. De grands batiments de style modernes ou anciens les encadrent. Et les travaux sont loin d'etre finis! Il est a parier que dans quelques années, le centre ville sera meconnaissable. On peut penser que la maison dediee a la memoire de Mere Theresa, native de la ville, et l'ancienne gare, dont la partie restante abrite un musee historique consacre notamment au terrible tremblement de terre qui a ravage la ville en 1963 et au film qui retrace la tragedie et les sauvetages, plusieurs fois prime, resteront en place. Après cette journee bien remplie, que je complete d'un footing dans le parc juste a cote de mon hotel, je dine bien agreablement en compagnie de Katia et de Goran, notre chauffeur aujourd'hui, dans un restaurant typiquement macedonien. Nous discutons gentiment, notamment de la place toujours plus grande de Skopje dans la population globale du pays. Cependant, la capitale me semble encore assez aeree et verte, avec la montagne a ses porte et ses parcs, en comparaison des grandes metropoles. Mais pour un petit pays, c'est déjà une tres grande ville. Cette journee agreable et riche en decouverte et en etonnement m'a bien rafraichi et mon moral, un peu trouble par des peripeties dont je me serai bien passe, s'en trouve ragaillardi! Le bon accueil macedonien y est pour quelque chose!
Croix-lac : 17 kms.---- Envoyé avec BlackBerry® d'Orange ----