Lors de la 15ème édition de Japan Expo, j'ai pu découvrir un duo vraiment unique et qui fut un de mes grands coups de coeur musical du salon : Tsukiyoi.
Mêlant tradition et modernité, ce groupe produit un son unique et vraiment excellent.
Voici l'entretien qu'ils ont bien voulu m'accorder :
- Pouvez-vous vous présenter ?
Kou : Je m’appelle Kou, je suis chanteuse et joueuse de koto.
Tetsu : Je m'appelle Tetsu.
- Comment s'est formé votre duo ?
Kou : On avait un projet commun qui était de refaire découvrir le koto tout en inscrivant cet instrument dans la modernité. Dans un premier temps, il n'y avait pas de paroles juste le son du DJ et du koto.
Aujourd'hui, on inclut le chant avec un timbre de voix bien particulier puisqu'il s'agit de celui qui était utilisé dans les chants traditionnels japonais.
On inscrit cela aussi dans un cadre moderne.
- Comment s'effectue le mélange entre tradition et modernité ?
Tetsu : Dans notre premier morceau qui été un morceau basé sur le koto et donc la tradition nous avons gardé la base Pour ce qui est de tout ce qui entoure la mélodie, on s'est inspiré de la musique occidentale. C'est ainsi que nous avons procédé pour rendre cette musique plus accessible au public moderne.
- Comment ce mélange est-il perçu au Japon ?
Kou : Beaucoup de japonais, ne connaissent pas les chants traditionnels et en général, les japonais ne sont pas trop attachés à la tradition. Le public japonais a du mal à recevoir cela, c'est pour ça que nous sommes venus en France en espérant que les français allaient plus apprécier.
- Pensez-vous que les français ont été plus sensibles à votre musique ?
Tetsu : Le public français est plus dans l'émotion et la réception est plus directe. De ce fait, ça a été un véritable plaisir que de jouer devant le public français.
- Comment avez-vous ressenti votre passage au Live House ?
Kou : C'était archi-marrant.
Tetsu : Ce fut la première fois que l'on jouait devant un public aussi nombreux.
- Pensez-vous faire une tournée européenne ou française ?
Kou : Oui, si l'occasion se présente. L'année prochaine, on aura peut être l'occasion de jouer en Allemagne.
Tetsu : Nous sommes invités à Taïwan pour nous y produire.
- Combien de temps faut-il pour bien pratiquer le koto ?
Kou : Le koto contrairement au piano, on doit l'accorder soi-même. Cela est un peu compliqué. Il suffit de tirer sur une corde pour qu'un son sorte. Contrairement au piano où le son se fait à l'aide de touche, pour le koto le son se fait avec les cordes que l'on accordent soi-même, cela permet une plus grande marge de manœuvre et de jouer ce que l'on veut.
Parmi tous les instruments traditionnels japonais, le koto est un des plus accessibles.
- Comment élaborer vous vos morceaux ?
Tetsu : Tout dépend de ce que l'on va mettre en avant dans le morceau : la voix ou le koto. Si c'est la voix, on va s'inspirer des chansons que l'on connaît sans se mettre de contraintes, de ce fait le style ne sera pas forcément japonais. Si c'est le koto, on va garder un style traditionnel en essayant de moderniser.
- Avez-vous un message ?
Kou : On est content d'être venu ici et j'espère revenir en France et faire si possible une tournée.
Je remercie beaucoup Kou et Tetsu d'avoir bien voulu répondre à mes questions.