genre: documentaire, documenteur (interdit aux - 16 ans)
année: 1992
durée: 1h45
l'histoire: L'Amérique du sensationnel. L'Amérique cachée. Celle du sexe et de la violence. Celle des boîtes de nuit très spéciales, des bas-fonds new-yorkais, des représentants de commerce aux articles pour le moins "inhabituels". L'Amérique qui cherche à se cacher, mais qu'un cinéaste européen a su aller débusquer.
la critique d'Alice In Oliver:
Comme l'indique le titre, L'Amérique Interdite 2 est évidemment la suite de L'Amérique Interdite, déjà réalisé par Romano Vanderbes. Comme je l'ai déjà souligné dans la chronique du premier volet, L'Amérique Interdite 2 appartient à la vague "Mondo", donc un genre réunissant des films d'exploitation, et plus précisément des pseudos documentaires.
On parle alors de "documenteur". Le film précurseur se nomme Mondo Cane et rencontre un succès inattendu. Ce qui influence de nombreuses productions racoleuses dont L'Amérique Interdite fait partie.
La suite s'inscrit évidemment dans la même tonalité. Elle est aussi réalisée quinze après le premier volet, donc en 1992. Ce qui est assez surprenant tout de même. Oui mais voilà, le premier chapitre a remporté un vif succès au moment de sa sortie.
En France, L'Amérique Interdite attire plus d'un million de spectateurs dans les salles. Ensuite, le premier film a écopé d'une interdiction aux moins de 18 ans. Les amateurs de films trashs et de bizarreries se précipitent dessus. En l'occurrence, L'Amérique Interdite 2 n'écope que d'une interdiction aux moins de 16 ans.
Comme je l'ai déjà souligné, quinze ans se sont écoulés depuis le premier opus. Le public est désormais habitué à ce genre de galette putassière. Le premier long-métrage se démarquait par son côté vulgaire et ringard avec une véritable admiration pour la débauche, les orgies et les nibards.
La suite se montre un peu moins putassière: ne vous attendez pas à voir autant de nichons, même si on assiste à quelques séquences de déshabillage, production "Mondo" oblige. Quant au scénario, il reste peu ou prou le même, mais avec des séquences évidemment différentes.
Encore une fois, il s'agit de pénétrer dans la face cachée des Etats-Unis.
Dès l'introduction, L'Amérique Interdite 2 annonce la couleur (moisie en l'occurrence) puisqu'on assiste à une secte brûlant la figure du Père Noël, considéré comme un être satanique. Santa Claus devient "Satan Claus". A partir de là, le film se divise en dix segments très distincts, tous plus vulgaires les uns que les autres. Après la séquence "Santa Claus", L'Amérique Interdite 2 accumule les scènes les plus insensées. Au programme: des enfants éduqués par le Klux Klux Klan pour casser du "nègre", des jeunes blancs qui font la justice dans les métros et frappent principalement des "blacks", ou encore des bourgeois célébrant la mort et adeptes de la nécrophilie.
Cette fois-ci, Romano Vanderbes sombre définitivement dans le grand n'importe nawak. Sur le fond, cette suite est profondément raciste même si une voix-off tente de calmer les hostilités. Rien de bien transcendant ni de particulièrement trash dans cette suite.
Déjà, au moment de sa sortie, donc au début des années 1990, L'Amérique Interdite 2 est complètement dépassée. Depuis le succès du premier film, le "Mondo" a connu de nombreuses variations avec souvent des films très violents, entre autres, Face à la Mort ou encore Cannibal Holocaust, qui jouait davantage la carte du found footage. Bref, L'Amérique Interdite 2 est au mieux un film poubelle, moins drôle que le premier et se perdant dans des séquences racistes et d'une rare vulgarité.
note: pas envie de noter ça