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Gamescom : les indés en cache-misère ?

Publié le 13 août 2014 par Repostit @S2PMag

Après un E3 où presque tout avait été annoncé, avec l’avalanche de trailers qui va avec, au tour de la Gamescom de Cologne. Dans ce salon ouvert au public, l’impression que laissent les conférences de presse de Microsoft et de Sony ne change pas vraiment depuis juin dernier en Californie : il faut meubler des ludothèques maigrichonnes, histoire de soutenir les ventes…

gamescom Gamescom : les indés en cache misère ?

On consoles first ! … First what ?

Comme à chaque nouvelle génération de consoles, les débuts sont souvent avares en gros titres. Et plus cela va, plus, avec les puissances de calculs de machines, en tirer la quintessence nécessite des temps et des budgets de développement pharaoniques. À tel point que bien des studios de moyenne taille ont déjà fermé boutique à l’ère PS3/X360. Les gros studios ne sont plus à l’abri, même avec une réserve de cash conséquente, et il devient courant de ne voir un nouveau titre original arriver que s’il a le potentiel de devenir une nouvelle licence générant du cash par la suite.

Pourtant, il y a une autre solution, peu onéreuse, qui semble être devenue la béquille, pour ne pas dire le cache-misère, de ce début de génération. Une new gen pour laquelle il est quelque part incompréhensible de constater un tel succès, que ce soit pour Sony avec 10 millions de machines vendues, et même pour Microsoft, un peu en retrait, tant le nombre de titres AAA sur ces consoles est encore faible.  Il ne s’agit pas de la communication, qui passe de plus en plus directement des éditeurs aux joueurs, avec, par exemple, la mise à disposition des streamings des conférences en live. Si c’était le cas, Nintendo aurait une longueur d’avance, puisqu’à ce niveau, les Nintendo Direct sont bien plus efficaces pour les fans du plombier que de voir un dirigeant balancer des chiffres de son « industrie » entre 2 avalanches de trailers, sans y afficher de réel charisme. Non, ce qui donne l’impression que tout va bien, c’est ceux qui ne savaient plus comment se positionner sur PC ou qui n’avaient d’autre choix que de passer par Kickstarter pour sortir un jeu sur mobile : les développeurs indépendants. Enfin, qui le deviennent un peu moins, indépendants, puisqu’ils se louent pour l’occasion aux gros constructeurs, Sony en tête, pour y lancer des exclus plus ou moins temporaires.

Le martèlement du « On consoles first » était tellement omniprésent qu’il ne pouvait qu’impliquer une petite réflexion. Sur consoles d’abord, d’accord. Mais quels titres, générant quel réel intérêt des joueurs ? L’impressionnante déferlante de jeux indépendants teasés n’aura sans doute pas eu l’effet escompté. Point de nouvelles d’Uncharted, peu d’évolution quant aux titres déjà présentés à l’E3, une Vita sur la touche, et surtout des trailers balancés tellement rapidement et essentiellement constitués de titres qu’on aurait pu voir dans l’argumentaire de vente de cette console qui a fait un flop, la Ouya. Avec un résultat étrange : le trou noir que cela génère. Comme si on nous avait servi un cocktail d’alcools, qui ne laisse plus aucun souvenir le lendemain. Aucun titre de ces indés ne reste gravé en mémoire. Tout au plus, que l’un d’eux est en mains du créateur de Rayman. C’est déjà comment son titre ?

D’accord, l’argumentaire est destiné à Sony, mais Microsoft ne fait guère mieux. Quantum Break y montrait tout au plus son gameplay, à des années-lumière de ce qui nous avait été montré à l’annonce de la Xbox One, avec un ersatz de Max Pain doté de super pouvoirs temporels, certes soigné visuellement, mais qui laisse encore cet arrière-goût de promesse non tenue.

Quand ces deux acteurs sont passés, la messe est dite, ou presque. On n’attend plus grand-chose d’EA depuis longtemps et terme de « bonne surprise », Ubi est absent, et Nintendo fera sa petite cuisine à côté, comme d’habitude.

Finalement, la Gamescom, c’est surtout le salon où on devrait aller faire sa liste pour les achats de Noël. Mais avec la majorité des titres ne sortant qu’à partir de 2015, pour ce qu’il en est des grosses productions, on risque bien de faire des économies cette année…

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