Glamour, un mot incompris, une beauté de coeur, une signature de mode.
Flâner dans les rues plus vides qu'à l'habitude, penser à ce projet un peu fou devant moi, un possible futur, revenir sur les trottoirs, vesr les épaules nues et bronzées, les robes d'été, les sourires en réponse aux sourires. Marcher dans une ville, rêver d'elle, continuer le chemin, celui des mots et des pensées, avancer vers les autres, vers ce bonheur léger porté par cette saison.
M'arrêter, là, sans raison, gêner peut-être mais imaginer un monde calme, moins bruyant, plus rose, plus soyeux, avec des personnes heureuses, des pas plus aériens, des talons hauts, une touche glamour pour toutes les femmes, une élégance pour les hommes, une pause, un coup de baguette magique. Un 360° degrés avec ce coin de rue, je regarde la vitrine, des chaussures, des ballerines vernies, des slingback si féminines, des talons de toutes tailles, des bottes, l'automne viendra, des sandales, des merveilles pour sortir au restaurant, un appel aux petites robes noires.
Quelques degrés, elles sont là, hilares, les yeux pétillants, libres et libérées, elles vont au travail, elles se baladent, je ne sais pas, mais elles sont heureuses. Une poussette, deux petits filles, une jeune nounou, des gâteaux dans les bouches, la gourmandise guide un message entre eux, le doudou pendouille dans l'autre main. Je l'attrape, je le redonne, elles passent, laissant mon regard ailleurs. Deux collègues dans une voiture, une discussion, des mots, des rapports, des rappels, leur petite affaire grandit, aujourd'hui le bilan financier est bon, les chiffres tout autant, les ventes décollent, elles rigolent, rêvent de futur, de boutique, dans cette rue, non à côté. Elles se dirigent vers un repas, un déjeuner avec des clientes, des partenaires.
Là devant moi, une autre vitrine, des parfums, un clin d'oeil à elle, son parfum, toujours avec moi, ses pas, elle serait presque là, dans sa robe bleue, coupée sur elle, perchée sur ses nouveaux escarpins, un trait d'union complice, si proche. Deux femmes traversent, duo de mini-jupes, duo de sacs à main, duo de crop-tops, les cheveux au vent, le soleil se reflète, le vie continue.
Un vélo passe, une autre jeune femme, avec ses écouteurs, une belle insouciance, une réalité à deux roues, étoile filante du macadam.
Cette bulle magique ... je la contemple sans comprendre, elle me regarde, là devant moi, une vieille dame, une canne, non une baguette, une fée d'un autre âge, une délicieuse créature au féminin, avec son châle tricoté maison, son chapeau, ses cheveux blancs et ses yeux d'or. Elle croit en ce qu'elle vient de me donner, un amour absolu envers les féminités, toutes, vous !
Une magie de tous les jours.
Nylonement