Le billet de JPROCK :
Alors que la Place des Palais draine les amateurs de rap avec en têtes d’affiche Patrice et IAM et que le Mont des Arts se prépare ce soir à faire la fête à Axelle Red, c’est un public plus ciblé
qui se dirige vers le Magic Mirrors pour la soirée Radio Rectangle avec les Panties, Pendentif et Wrangler.
Ici on célèbre le son post punk, la new wave et la musique électronique.
Et c’est Les Panties qui
ont l'honneur d' ouvrir les hostilités devant un public qui au fur et à mesure de l’avancée de leur set va se faire de plus en plus nombreux.
Les Panties, c’est Paul Norman à la basse, Hugo Fernandez à la batterie , Seb Decupère à la guitare, et au chant et au charme, la craquante Sophie Frison.
Le band s’est adjoint aussi en live les services d’une claviériste, Sarah Boom.
D’emblée on est conquis par ces titres tendance post punk auxquels s’ajoute une touche plus moderne et hypnotique. Et à l’écoute des Panties, notre esprit se charge de références et on pense à
quelques grands noms comme le Velvet Underground et Nico, à Suicide, à Joy Division ou The Cure.
Penchée sur son pied de micro, Sophie en chemise jeans et panties sexy attire tous les regards et sa voix tantôt grave, tantôt flirtant avec les aigus, se montre envoûtante.
L’ombre de Siouxsie n’est pas loin, celle de Rachel Goswell la chanteuse de Slowdive non plus.
Avec des titres impeccables comme « Factory" , « DSK", « Porkshop", "L’Arrivée ", "White Tiger" et « Ghost", le combo bruxellois a tout pour établir une
réputation qui se traduit déjà aujourd’hui par un joli noyau de fans inconditionnels.
Les Panties sont un joli écrin qui réchauffe et enveloppe nos âmes comme le bas de soie le galbe d’une jambe de jolie femme.
Un plaisir exquis qui ne se refuse pas…
A peine le temps d’aller se désaltérer et voici Pendentif from France, dont c’est le premier concert sur nos terres.
Sur scène, quatre musiciens, Benoit Lambin à la guitare , Mathieu Vincent à la basse , Jonathan Lamarque à la batterie , Ariel Tintar aux claviers et guitares et au chant la jolie
Julia.
Dès le premier titre on sait qu’avec Pendentif le set va être festif.
Les titres sont accrocheurs, les paroles légères ( le groupe est d'ailleurs fan de Jacques Duvall ), les basses rebondies et les guitares acidulées.
Perle pop electro, le quintette assure le show avec brio et Julia virevoltante et souriante nous fait penser à Lio ou à Muriel Moreno de Niagara.
Musicalement on n’est pas loin d’ Elli et Jacno , de Superbus ou de The Drums avec des accents indochiniens ( sic !)
Bref on ne s’ennuie pas un instant avec ce vent de fraîcheur venu de Bordeaux et ses mélodies légères pop rock. Leur premier album "Mafia Douce" est une réussite et le groupe planche actuellement
sur son successeur.
On se balade sur la « Riviera", on fait le plein avec « Jerricane », on évoque « La Nuit Dernière « et Julia implore « Embrasse Moi «.
Dans la salle l’ambiance est montée d’un ton, la température aussi, et le public participe à la fête.
Guillerette, fraîche et sexy la pop de Pendentif se déguste comme un bonbon à la menthe.
Miam !
Changement de genre pour terminer la soirée avec Wrangler.
Le nouveau projet de Stephen Mallinder (ex Cabaret Voltaire) en association avec Phil Winter, de Tunng, et Benge, lorgne vers l’electro dance et les percus mêlées à des sons issus de l’ère dorée
de l’analog electronic music.
Une musique électro qui s’adresse tant aux dancefloors qu’à un public plus underground en quête de sensations auditives avant-gardistes et étonnantes.
Le band reçoit un excellent accueil du public même si leur style plus statique et froid tranche avec les prestations plus humaines des deux formations qui les ont précédés.
Il est 23h40 et le public quitte le Magic Mirrors.
La soirée fut une réussite et si l’année prochaine Radio Rectangle remet le couvert dans le cadre du Brussels Summer Festival, on ne pourra que s’en réjouir.
Texte et photos : Jean-Pierre VANDERLINDEN aka JPROCK