La critique de Claude :
C’est un livre de 2011, destiné à rejoindre les « Enfers » des bibliothèques, où l’on met sous clés les ouvrages à ne pas laisser entre toutes les mains : l’un des éléments du « système Victoria » est en effet de répondre sans faiblir aux sollicitations que lui vaut son physique hors du commun (N.DLR. : vous aurez reconnu ici l'extraordinaire sens de la litote de Claude !)
Mais la trame est aussi politique : David, architecte de 42 ans, fils d’ouvriers dont la vie a toujours été difficile, directeur des travaux d’une tour gigantesque de La Défense, écrasé de responsabilités, rencontre par hasard Victoria, 42 ans aussi, directrice des Ressources humaines d’un groupe international, choyée par le capitalisme londonien triomphant.
Et voilà notre roman parti dans la critique sociale, l’auteur ne se cachant pas d’un sectarisme de toute façon évident – qui, curieusement, vise d’abord les Militaires - caricaturés comme on n’ose plus le faire, puis les grands groupes, qui, il est vrai, méritent bien leur volée de bois vert.
Dans les 500 pages du livre, il y a beaucoup d’introspection, d’échanges psychologiques. En un mot, c’est long ; on continue à lire parce que certaines allusions laissent à penser que les héros sont les cibles ou les jouets d’un complot international qui les dépasse, et que le dénouement sera mémorable. Je ne vous dis pas, bien sur, ce qu’il en est.
Le système Victoria, roman d’Eric Reinhardt, édité chez Stock, 522 p. 22,50 euros (existe aussi en format de poche ...)