Robin Williams

Publié le 12 août 2014 par Cinephileamateur
État civil : Né Robin McLaurin Williams le 21 juillet 1951 à Chicago (Illinois - États-Unis). Décès le 11 août 2014 à Marin County (Californie - États-Unis).
Métier cinématographique : Acteur - Producteur.
Filmographie sélective : Popeye, Le Monde selon Garp, Good Morning Vietnam, Les Aventures du baron de Münchausen, Le cercle des poètes disparus, Hook ou la revanche du Capitaine Crochet, Toys, Aladdin, Madame Doubtfire, Jumanji, Jack, Hamlet, Will Hunting, Harry dans tous ses états, Flubber, Father's days, Docteur Patch, Au-delà de nos rêves, L'homme bicentenaire, A.I. Intelligence Artificielle, Photo obsession, Insomnia, Crève, Smoochy, crève !, Final cut, Robots, Happy Feet, Camping car, L'homme de l'année, La nuit au musée, August Rush, Le Majordome...
Films que je préfère à ce jour : Jumanji, Jack, Le cercle des poètes disparus, Aladdin, Madame Doubtfire.
Film que j'aime le moins à ce jour : Final cut.
"La réalité... Quel drôle de concept !"

Quand je vois la riche filmographie de Robin Williams, je me dis que je pourrais très bien lui consacré un cycle (un jour sans doute) mais avant cela, quand j'ai appris la nouvelle de sa disparition à l'âge de 63 ans, j'ai eu l'impression de perdre un proche. C'est pas forcément un acteur qui me faisait déplacer en salles, je n'avais pas avec lui la même alchimie que je peux avoir avec d'autres mais j'ai quand même eu cette désagréable sensation d'avoir perdu un copain, un grand frère...
Faut dire aussi que depuis le début de sa carrière, Robin Williams aura bercé de nombreuses générations avec des films mythiques où le spectateur était à chaque fois invité à sympathisé avec ses personnages. Je n'ai pas la prétention d'avoir vu toute sa filmographie mais de nombreux films me reste en mémoire et je me souviens encore très bien de certains de ses personnages qui ont pu bercer ma jeunesse et mon adolescence. L'acteur avait toujours ce côté clown triste et joyeux à la fois qui faisait qu'on ne pouvait que l'apprécier.
Je me souviens que mes premiers pas avec Robin Williams, c'était dans "Jumanji". Qu'est-ce que j'ai pu user la VHS de ma cassette en voyant des centaines de fois ce film en boucle. C'était l'époque où je n'avais pas 2000 bluray-dvd. J'avais juste une dizaine de de VHS à tout casser et ce film faisait partie de mes préférés. Il m'ait même arrivé de le voir gamin plusieurs fois par jour. L'idée de vivre une telle aventure y était forcément pour beaucoup mais je me souviens encore du côté attachant d'Alan Parrish, cet enfant pris au piège dans un jeu et qu'on va retrouver plus tard adulte avec sa mentalité assez enfantine malgré l'épreuve qu'il a vécu.
Quel autre acteur pouvait incarner cette innocence enfantine tout en étant charismatique en tant qu'adulte. Le comédien avait son registre bien à lui. Le plus doué dans sa branche, c'était un humoriste hors pair qui savait nous faire rire comme nous émouvoir et déjà dans "Jumanji", il avait su me montrer l'étendue de son talent. Ce fut la même chose pour "Jack", là encore un enfant mais qui cette fois ci va grandir beaucoup trop vite. La vie sera courte pour lui, il en profitera de chaque seconde avec ses joies et ses peines en nous livrant une très belle leçon de vie. Très émouvant, je prends toujours du plaisir à suivre ce film également et la performance de Robin Williams y était encore une fois grandiose et taillé sur mesure pour lui.
Toujours dans l'innocence et bien qu'il possédait toujours des rôles aux caractères assez proches, Robin Williams savait aussi surprendre et il avait une nouvelle fois réussi avec "Madame Doubtfire". Dans le rôle de ce père qui se déguise en vieille gouvernante pour pouvoir être proche de ses enfants, le comédien m'avait mis la larme à l’œil. C'est aussi ça la force de la plupart de ses personnages, on se marre énormément mais il y a une dimension humaine qui font que ça nous parle et nous touche au-delà du simple aspect de la comédie.
Il pouvait aussi nous surprendre avec des films plus mélancolique mais d'une beauté tout aussi surprenante comme le classique "Le cercle des poètes disparus". Ce n’est pas forcément le film que j'ai vu le plus souvent mais je sais qu'à chaque fois il contribue à me faire apprécier la vie. Très émouvant, il me donne aussi l'envie de lire ce que j'aime beaucoup. Il à son ambiance qui me plait bien et une nouvelle fois, Robin Williams livrait là encore quelque chose de différents.
Toujours très drôle et émouvant, si Robin Williams avait su garder toujours le même jeu sans en faire trop grâce à son regard et à ses mimiques discrètes, il savait aussi apporter le petit plus qui ferait que chacun de ses personnages étaient différents. Même pour une comédie très basique façon "Flubber", il savait nous divertir avec une interprétation différente qui démontrait son talent et sa faculté à ne pas tomber dans la facilité. Il jouait beaucoup sur son visage innocent, sa gestuelle, son regard, son humour... mais il y avait aussi une âme dans ses personnages.
Quand il joua Peter Pan dans "Hook", c'était comme une évidence. Une évidence pour Steven Spielberg qui traitait une nouvelle fois de l'enfance avec son imaginaire bien à lui mais aussi une évidence dans le choix du casting avec un Robin Williams en Peter Pan, éternel adulte qui ne veut pas grandir. C'est l'image que je veux garder de cet excellent acteur, celle d'un grand comédien qui regarde la vie avec une certaine innocence, une certaine naïveté.
Pour ça aussi je ne veux pas avoir la prétention de dire que je connaissais Robin Williams mais je veux garder cette image en moi et c'est aussi pour ça que sa disparition m'attriste sans doute autant. Car malgré ses 63 ans, il restait pour moi cet éternel jeune que je ne voyais pas disparaître, celui qui avait encore tant d'aventures et de situations comiques à partager avec moi. Si je vois toujours le film en version française, je n'oublie pas qu'en version originale, il est aussi la voix du Génie dans "Aladdin", l'un de mes Disney préféré avec "La Belle et la Bête", "Mulan" et "Le roi Lion".
Dans sa riche filmographie, je retiens aussi d'autres titres comme "Docteur Patch", "L'homme bicentenaire", "Toys", "Insomnia", "Final cut", "La nuit au musée"... Le registre est parfois différent, parfois en dehors de la zone de confort mais Robin Williams savait toujours me plaire même lorsque le film me plaisait moins. Je me souviens encore de la claque prise devant "Will Hunting" ou de sa bonne performance dans "Le Majordome". Quand je vois sa carrière, j'en regrette encore plus que l'acteur soit tombé en dépression car pourtant, il était vraiment aimé du grand public et beaucoup aujourd'hui pleure sa disparition.
N'ayant pas tout vu avec lui, je regrette quand même de ne pas encore avoir vu certains longs métrage même si je sais que ça arrivera un jour. Je pense au classique "Good morning Vietnam", à "Hamlet", à "Harry dans tous ses états", à "Au-delà de nos rêves" ou encore "Crève, Smoochy, crève !". Quoiqu'il en soit, même si bien sûr ce n'est rien à côté de la douleur que peuvent ressentir sa famille ainsi que ses proches, je suis quand même très triste de cette fin pour Robin Williams.
Pour résumer, le cinéma perd un grand nom mais Robin Williams a su marquer nos esprits et ses films continueront encore de nous bercer durant de longues années. Il y a d'ailleurs fort à parier que les enfants d'hier, devenu parents d'aujourd'hui, feront découvrir aux enfants de demain une multitude de ses films car Robin Williams savait nous faire rêver avec son regard enfantin dans ce corps d'adulte. Il était le frère ou l'oncle que l'on aurait aimé tant avoir et c'était toujours un plaisir de le suivre dans ses aventures cinématographique. Adieu l'artiste, nous avons tous en tout cas une pensée ému pour toi aujourd'hui et merci pour tout ce que tu nous as offert.