Par chance pour les Chrétiens d'Orient et les Yézidis, les Américains interviennent en Irak, et les Kurdes, dernier rempart contre les délires islamistes, font front.
Tout ce que l'on peut souhaiter, c'est l'extermination complète des troupes de l'EIIL et la destruction définitive de leur pseudo-califat. Aucun califat n'a d'ailleurs fait montre d'une telle barbarie dans l'histoire du Proche-Orient.
Je suis écoeuré par la veulerie des États européens et par la nullité d'Ashton. Les premiers ne parlent que d'aide humanitaire (qu'ils comptent distribuer comment, au fait ?) et la seconde est inexistante quand il faudrait fournir des armes sophistiquées aux Pehsmargas Kurdes et aller pilonner aussi férocement que possible les positions djihadistes.
Lâche et répugnant, de même, le silence de cette gauche morale et de toute la coterie pro-palestinienne, hystérique il y a trois semaines, discrète au possible aujourd'hui. Au mieux, on ne les entend que pour expliquer que c'est le faute des Américains. Tas de minables.
Je me réjouis d'observer qu'il y a au moins une personnalité politique, François Bayrou, pour estimer qu'il est un devoir moral pour les Européens et particulièrement la France de soutenir l'action militaire de l'Amérique. Cet homme-là ne se trompe jamais et juge toujours à propos qui sont nos vrais ennemis. Certainement pas les Américains même si nous pouvons avoir des frictions avec eux de temps à autre.
La France, avec les Chrétiens d'Orient, c'est que de la gueule, si je puis me permettre. Beaucoup de bla-bla et pas d'action. Alors évoquer la France protectrice des Chrétiens d'Orient avec des trémolos dans la voix, cela ne sert plus à rien, parce qu'une fois encore, c'est l'Amérique qui fait le boulot. Il faut dire aussi que gauche et droite ont tellement dessoudé l'armée en réduisant son budget que nous n'avons de toutes façons plus les moyens de nos discours grandiloquents. En fait, mieux vaut que la France se taise, quand elle parle, elle se couvre de ridicule.
J'ai trouvé fort juste et à propos l'intervention de Daniel Cohn-Bendit, qui a trouvé, une fois encore, le ton juste pour une crise internationale. Il suggère de faire financer une intervention militaire par l'Union européenne, tout en aidant les populations en danger. Si c'était ce type-là qui dirigeait l'Europe plutôt que des Barroso, Junker ou Ashton, elle aurait un tout autre visage.
J'observe que le seul parlement européen qui presse son gouvernement d'intervenir, c'est celui de la Grande-Bretagne, pays toujours digne et courageux quand il le faut.