Simplement, la situation étant ce qu'elle est (sans en rajouter, Not' Président a eu la bonne idée de vouloir rendre le "service minimum d'accueil" obligatoire (le vote n'est plus qu'une formalité...). Ce qui veut dire que les enfants seront accueillis les jours de grève. Peu importe qui les gardera, ça, on s'en contrefiche du moment qu'il y a quelqu'un... Le cantonnier sera super heureux... (je lui souhaite bon courage) Sans vouloir me passer de l'pommade, tout le monde n'est pas capable de garder plusieurs dizaines de mômes souvent déchaînés car non occupés.... De toutes les façons, beaucoup de gens sont persuadés que notre métier, c'est la planque, que tous comptes faits, s'occuper des élèves, c'est pas trop compliqué... Quant à "enseigner", pas si dur que cela !!! En plus, avec les vacances qu'ils ont, ils ne vont tout de même pas se plaindre....
Et puis, non contents d'avoir tous leurs mercredis (ce qui est faux...), ils voudraient en plus des "privilèges supplémentaires.... Trop d'élèves.. PFFF... Quand on gave 20 canards, on peut bien en gaver 30 (postulat de départ : les enfants sont des boîtes vides, inertes et sans âme que l'on doit remplir de savoir comme on remplir un verre avec de l'eau ou un seau avec du sable...). Mais je m'égare... Mais bon, en tout cas, ça fait plaisir et ça arrange les parents (je suis parent... RAPPEL). Peu importe également que les causes de ces grèves soient souvent la dégradation des conditions de travail dont les principales "victimes" sont les enfants, ça non, pas grave )
Bref, journée du 15 mai.
Cette manif' est une des premières à laquelle nous étions vraiment décidés à participer (je reconnais que j'ai fait des grèves il y a quelques années pour un jour de "glandouille"... Mais, j'étais jeune et la situation n'en était pas à ce stade...
Ah, tiens, j'oubliais de citer les mots doux lâchés par un ministre à notre égard : nous sommes, selon cette charmante personne, des "ringards et des égoïstes" car (là, c'est moi qui rajoute et interprète :) la grève et la voix de la rue sont des moyens arriérés, dépassés et j'en passe. De plus, en ces temps de disette, être capable de se priver d'une journée de salaire (fois 2 si Monsieur et Madame appartiennent au corps de ces fainéants d'instit' grévistes) c'est que vraiment, on ne pense pas aux gens qui se saignent pour leurs enfants afin de rapporter à la maison la soupe du soir...
Donc... HUM DESOLE :
Lever aux premières lueurs du jour (ah quel poète ce chapman...) pour nous rendre à la grande ville, motivés comme jamais ("t'es sûr, on y va ? Il a pas l'air de faire très beau...").
9h 30 : Sur place, grande AG avec passage de cirage et autosatisfecis... En clair, ça commençait mal : les syndicats, pour gonfler le moral à bloc, ont défilé au micro dans une salle non attentive (ah, les instit', les pires...!!) pour nous rabâcher les motifs de la grève et tout ce qui n'allait pas... Mais, vous me direz, ils ont proposé à l'assistance de prendre la parole et je n'y suis pas allé...
11h15 :enfin, le départ de la manif' (vous savez le cortège avec tout le monde et les leaders qui crient les slogans.) Eh bien, j'ai été très étonné : pas de grands cris, très peu de slogans assassins repris par la foule en liesse. Non ! une petite balade dans les rue, avec banderoles, fanion syndicaux et schtroumfs en poussette (dont les miens !!) . bref, du bon enfant !!!
13h00 : après une attente devant la sous-préfecture, dispersion de la manif' (l'appel du ventre ???)
Voilà, je partais motivé pour crier, revendiquer, exprimer mon mécontentement... J'en suis presque revenu déçu, je suis, comme qui dirait, resté sur ma faim...
Statut quo, on attend la suite, à savoir les réactions qui tardent à venir...
Cher Xavier, si tu nous entends, fais bouger la table... (je crois qu'il ne nous reste plus que ce moyen de communication car le reste est de l'ordre du ringard et le téléphone sonne toujours occupé... Bip bip bip bip...)
fin de communication...
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble