Les joies des embouteillages à Marans.© PHOTO PHOTO ARCHIVES DOMINIQUE JULLIAN
MARIE-CLAUDE ARISTÉGUImc.aristegui@sudouest.frJean-François Macaire, nouveau président de Région depuis que Ségolène Royal s'est installée dans un fauteuil ministériel, vient de relancer le dossier de la déviation de Marans, ce vieux serpent de mer. Il est pour, lui. Et contre l'autoroute, bien sûr.Autoroute, déviation de Marans, ce feuilleton aura alimenté la chronique estivale. Le scénario commence à dater mais, au fil du temps et des changements de gouvernement ou des remaniements ministériels, il s'étoffe. Sans pourtant jamais être mis en scène.À propos de Marans donc, Jean-François Macaire vient d'adresser à Dominique Bussereau une lettre qu'il a également expédiée à la presse. Dans ce courrier, le président socialiste de la Région explique au président UMP (et député) du Conseil général de Charente-Maritime, tout l'intérêt qu'il porte à cette déviation.Bussereau optimisteIl commence par lui rappeler que Ségolène Royal, ministre de l'Écologie, a fait connaître son opposition à la construction de l'A831 entre Rochefort et Fontenay-le-Comte. Ensuite, il parle de la déviation de Marans. Tout en précisant qu'il s'agit d'une route départementale. Cependant, il veut bien que le Conseil régional participe financièrement « par anticipation sur le transfert de compétence annoncé, qui viendrait confier aux Régions la responsabilité de la voirie départementale ». Jean-François Macaire indique que la Région est prête à prendre une décision dès le 19 septembre. Il souhaite que le Conseil général fasse de même.Mais ce n'est pas du tout d'actualité. Dominique Bussereau croit toujours que l'autoroute peut être réalisée. Certes, Manuel Valls, Premier ministre, s'est débrouillé pour donner un peu d'espoir sans vraiment démentir Ségolène Royal : il a dit ne pas voir d'objection au lancement de la procédure de consultation pour connaître le coût de cet ouvrage.Pour justifier son optimisme, Dominique Bussereau précise qu'il ne s'est pas contenté de la déclaration de Manuel Valls. Il a aussi discuté avec, entre autres, le secrétaire d'État chargé des Transports, Frédéric Cuvillier.Utilité publiqueComme le rappelle Dominique Bussereau, cette consultation promise serait la deuxième. À la suite de la première, lancée avec l'aval de François Fillon (à l'époque Premier ministre), quatre candidats étaient en lice ; il s'agirait de trancher. « Si l'appel d'offres est bien lancé, on connaîtra le coût et on verra si les Conseils généraux concernés, les Régions et les Communautés d'agglomération peuvent financer le différentiel entre la concession et le coût global », explique Dominique Bussereau.Cela prendra du temps. Le problème, c'est que la déclaration d'utilité publique (DUP) n'est valable que jusqu'en juillet 2015. Dominique Bussereau pense que le lancement de la consultation permettra de prolonger la DUP. Le président du Conseil général dit aussi qu'il va répondre à Jean-François Macaire dans quelques jours. Mais avant de communiquer cette lettre à la presse, il s'assurera de la bonne réception du président du Conseil régional. « Par correction », dit-il.Il veut bien toutefois en exposer les grandes lignes. À son avis, la Région « n'a pas à s'occuper des routes départementales. Quant au transfert de compétence, pour l'instant, rien n'a été voté. » Il attend plutôt de Jean-François Macaire qu'il calque son attitude sur celle de Jacques Auxiette, président de la Région des pays de la Loire, qui est d'accord pour participer au coût de l'autoroute. « J'ai l'impression que l'on veut punir la Charente-Maritime parce que La Rochelle a mal voté en 2012 et 2014 », ajoute Dominique Bussereau.
la réponse du premier ministre.... en vrai !!
http://www.youscribe.com/catalogue/tous/actualite-et-debat-de-societe/actualite-evenements/autoroute-a831-lettre-de-manuel-valls-a-hugues-fourage-2484532voici le courrier de Manuel Valls en réponse à la demande de D.Bussereau et son club de 'partisans'.
Il rappelle que l'Etat ne financera pas
Il exprime trois réserves à la poursuite de la procédure par l'envoi du cahier des charges
- l' insertion dans le parais poitevin soit le respect des préconisations environnementales ( de la mission LPO ,...?.)
- l' information du public en raison des modifications apportées au dossier soumis à enquête auprès de ce même public.
- l' étude et chiffrage de la déviation de Marans.
Alors soit la langue française n'est pas assez claire pour que nos élus pro-autoroute aient compris le message, soit ils déforment sciemment le message dans leurs interventions auprès des médias...Faites vous votre opinion !Autoroute A831 - Lettre de Manuel Valls à Hugues Fourage publié par Fil_actu