Jo-Wilfried Tsonga semble avoir franchi un cap durant sa semaine canadienne. Au delà de la victoire, une première dans un Masters 1000 hors de France, c’est surtout la manière et le parcours qui impressionne.
En dominant Roger Federer (7-5, 7-6), Jo-Wilfried a soulevé son 11e trophée à Toronto et à 29 ans il n’a plus de temps à perdre pour capitaliser sur cette bonne dynamique pour enchaîner sur Cincinatti et surtout l’US Open. Si la finale a été serrée, les précédents matchs ont plutôt été maîtrisés par Big Jo et une sacré brochette d’adversaires accrochés à son tableau de chasse (Djokovic, Murray, Dimitrov et Federer).
Un travail de l’ombre qui paie enfin ses fruits, après un changement d’encadrement et l’arrivée de Nicolas Escudé et Thierry Ascione, plus de pépins physique qui ont souvent cassés les frémissements de dynamiques positives et un gros travail psychologique.
Tsonga, le scalpeur du Top 10
Le Mançeau a écarté pas moins de 3 membres du Top 10 pour aller chercher cette victoire qui le fuit depuis 18 mois et le Tournoi de Marseille en février 2013. Tsonga a progresser au niveau de la régularité mais surtout au niveau mental. On a senti à Toronto, un athlète sûr de ses forces et de son jeu, un joueur enfin mature qui prend le jeu à son compte et qui met son complexe d’infériorité de côté. Au final, Jo-Wilfried élimine donc coup sur coup : Novak Djokovic (#1), Andy Murray (#9), Grigor Dimitrov (#8) et enfin Roger Federer en finale (#3).
Cerise sur le gâteau, Jo-Wilfried Tsonga réintègre le Top 10 … à la 10e place et peut donc se targer de regarder un peu plus haut.
Cette victoire de prestige tombe à pic à tout juste 15 jours de l’US Open. Espérons pour notre Français que la pression qui repose désormais sur ses épaules n’en devienne pas néfaste pour ses performances futures.
Enfin, ce mal qui caractérise souvent les Tricolores c’est cette incapacité à gérer la pression quand ils se savent attendus. Le mental dont à fait preuve le n°10 ATP à Toronto laisse présager un bon tournoi sur les courts de Flushing Meadow …et surtout une fin de saison excitante qui peut finir sur une participation aux Masters.