Ce sont plus de 195.000 personnes qui ont foulé le sol du site de la Machine à Feu cette année. jamais le festival n’avait connu pareil succès, et même si chaque année des festivaliers se rajoute à la masse des habitués, c’est un réel bon en avant qu’à connu le Dour festival.
Bien sur, il est impossible de tout couvrir, de tout voir… Dour est une ville, hors du temps, où durant 4 jours (voir 5 pour les plus motivés des campeurs qui arrivent le mercredi) tout peut arriver. Il y du bon, il y a du moins bon… Mais quoi qu’il arrivent, chacun reste libre de ses choix et de ses actes. Les organisateurs du festival ne manquent jamais de rappeler qu’il faut s’hydrater (non, pas que de bières et d’alcool… Buvez et abusez de cet étrange liquide transparent qu’on appelle EAU), que la drogue c’est mal et qu’en cas de canicule, l’ombre et les casquettes ne sont pas du luxe… Voilà pour le coté moralisateur… Les organisateurs terminent en rappelant que si les festivaliers aiment Dour, Dour aime ses festivaliers encore plus et qu’il met tout en oeuvre pour assurer la sécurité de chacun.
Comme chaque année, Dour nous offre une pléiade de Stars issues de tous les univers musicaux… Voici ma sélection d’awards…
Le « je suis bien caché derrière ma guitare » : Ex aequo ici, d’un coté Détroit avec à la guitare et au chant Mr Bertrand Cantat qui, entre deux accords nous regardait en souriant. Et de l’autre, nous retrouvons un grand nom de la scène métal, Soulfly et son illustre chanteur qui a quand même remué la tête et levé les bras appelant le public à crier et un peu aussi pour montrer que, non ce n’est pas la guitare qui chantait!
Le « tout le monde saute et bouge » : Les californiens de Cypress Hill ont littéralement tassé la plaine cette année, le public reprenant en coeur « Insane in the Brain » massé en un seul bloc devant la scène et jumpant comme un seul homme a apprécié la performance du groupe de rap.
Le « la plus grosse voix, c’est moi! » : Comme chaque année, la Cannibal Stage accueille les sons les plus lourds, les guitares les plus habiles et les plus grosses voix, cette année on retiendra la venue de Loudblast un groupe français qui sait comment mettre l’ambiance. Les belges de Channel Zero ont également mit le feu sur scène et dans le public!
Le « Rerererecoucou, c’est encore nous » : Comme d’habitude, le groupe français Punish Yourself était de la partie. Présents à Dour plus souvent que certains festivaliers habitués ces hardcoreux nous en mettent plein les yeux à coups de peintures phosphorescentes et d’étincelles.
A noter aussi la venue presque habituelle de MLCD (My Little Cheap Dictaphone) qui, bien avant qu’on les découvrent sur les ondes était déjà une valeur sûre du festival.
Le « on n’est pas fatigués » : Si il faut nommer un groupe qui a su réveiller et épater tout un festival, le voici : The Hives ne nous a pas laissé un instant de répit! Courant de gauche à droite, sautant (de bas en haut), ces musiciens hors pair n’ont été calmes que pour nous dire au revoir. Un grand bravo!
Le « je fais ce que je veux, viens pas m’emmerder » : Ricky Wilson, le chanteur du groupe Kaizer Chiefs sait ce qu’il veut et quand un ampli n’est pas bien placé et pas assez haut, il suffit de le changer de place. Si le pied de micro n’a rien à faire là, un coup de pied et c’est réglé. +1 pour sa course poursuite sur scène avec un technicien qui tentait timidement de remettre l’ampli à sa place. Bref, du bon rock comme on l’aime! Si vous ne connaissez le groupe que pour son Ruby Ruby Ruby Ruby… Oh oh… Allez vite découvrir qu’il n’a pas que ce titre dans son répertoire.
Le « son électro qui dépote » : Des artistes électro, il y en a une flopée à Dour et même si plusieurs d’entre eux sont tranquillement installés derrière leurs platines et n’en sortent pas heureusement il y avait The Subs pour nous régaler de costumes aux couleurs criardes avec instruments assortis, oui monsieur! Ces belges arrivent merveilleusement à nous donner du show et à faire apprécier leur musique à toute l’assemblée. Nous les avez ratés? Scrutez vos agendas festivals pour les voies cet été.
Le « ah bon? le concert je peux pas le faire uniquement dans le public? » : Si beaucoup d’artistes descendent de scène faire un petit coucou au public massé contre les barrières, Phoenix met la barre plus haut et nous déroule 50 mètres de cable micro pour aller voir ce qu’il se passe dans le fond, derrière la régie et même plus loin encore. Le tout en chantant, évidemment. Thomas Mars, le chanteur aime le public et ça se voit! Ce groupe qui n’a plus rien a prouver à su garder sa simplicité, son humilité et c’est plutôt rare!
Le « coup de coeur de moi! » : Si j’étais content d’aller à Dour pour plusieurs groupes qui au final m’ont un peu déçus, je n’y allais pas pour d’autres qui m’ont agréablement surpris. C’est le cas de Phoenix et The Hives qui m’ont laissé sans voix! Ces gens là font de la musique parce qu’ils aiment la musique et font un show parce qu’ils aiment le contact avec le public. Ca fait plaisir à voir!
L’année prochaine, les organisateurs nous ont promis une cinquième journée de festival. Le mercredi qui n’était qu’un prélude jusqu’ici devient une journée complète pour le plus grand bonheur des habitués. Rendez vous donc durant 5 jours pour la 27ème édition du Dour Festival.
Et si d’ici là vous avez trouvé le moyen de vous dédoubler pour en voir deux fois plus… La formule m’intéresse!
C’est monnaie courante là bas, on l’entent partout, tout le temps au festival et c’est contagieux alors, je me lance… DOURRRRRRRRRRREEEEEEEEEEE.