Photographie par Alex Brüel Flagstad
Beaucoup d'émotions hier soir, dans une salle de La Laiterie comble pour cet ultime concert de la tournée marathon d'Agnes Obel (avant une reprise prévue à l'automne prochain). La délicate danoise n'aurait pour rien au monde raté son rendez-vous strasbourgeois ayant dû annuler la date initialement prévue du 8 avril dernier.
C'est aussi une fille délicate et délicieuse qui assurait la première partie : une canadienne dont le projet Feral & Stray n'est pas bien éloigné de l'univers d'Agnes Obel. Seule, en devant de scène, munie d'une guitare la jeune femme livre des morceaux épurés et sensibles.
C'est en configuration trio qu'Agnes Obel a proposé un set d'une heure et quart de toute beauté. Une grande élégance se dégageait des morceaux interprétés par Agnes au piano, subtilement accompagnés par les cordes de ses consœurs violoniste et violoncelliste. Les titres d'Aventine trouvaient là une résonance particulière dans ce concert annonçant la pause de la tournée. L'émotion du trio transpirait dans une salle à l'écoute attentive et complètement subjuguée par la poésie et la grâce de chacune des trois musiciennes.
Rien d'étonnant à ce que les concerts de la belle affichent rapidement complets tant ils emportent le public dans une parenthèse à la fois charmante et sereine en totale déconnexion avec les tracasseries du monde présent.