Voici une très belle expo photo de Sylvain Couzinet-Jacques, dans une galerie du Marais qu’il est possible de voir jusqu’au 28 septembre.
Partie prenante d’une nouvelle génération de photographes, qui repousse les limites de cet art, jouant à la frontière entre plusieurs disciplines et créant une esthétique novatrice, Sylvain Couzinet-Jacques propose ici 3 séries déroutantes qui redéfinissent notre appréciation du beau.
Ses photos jouent avec le seuil du visible, maltraitées, elles se situent aux limites de ce que l’on peut déchiffrer. Elles suggèrent tout en montrant indéniablement. Souvent surexposées ou sous-exposées, ses photos malmènent le motif pour l’interroger.
Dans la série Footnotes, réalisée dans le sud des Etats-Unis, en enveloppant dans le noir, des scènes anodines, il allonge leur durée de lecture. Il montre alors un quotidien populaire sous une lumière nouvelle.
Dans son attention portée au monde habituel et familier, il parvient à saisir un paysage déserté, avec lequel il installe une certaine distance. Nous le percevons avec une impression particulière et lointaine. Dans leur lumière particulière, les motifs affleurent, et nous les approchons avec une certaine nostalgie. Sylvain Couzinet-Jacques fixe pourtant des objets connus, déjà traités et photographiés, il capte en fait une certaine désagrégation du paysage. Nous ne sommes jamais en ville mais plutôt dans ses marges.
Dans cette esthétique particulière, c’est une vraie nouvelle norme qui émerge, séduisante et signifiante. Une impression du beau à l’état pur.
A voir :
The near, the low, the common,
Sylvain Couzinet-Jacques
à la Galerie Particulière
16 & 11 rue du Perche
75003 Paris