[Critique] THE COLONY

Titre original : The Colony

Note:

Origine : États-Unis
Réalisateur : Jeff Renfroe
Distribution : Laurence Fishburne, Kevin Zegers, Bill Paxton, Charlotte Sullivan, Romano Orzari, Michael Mando…
Genre : Science-Fiction/Horreur/Aventure
Date de sortie : 6 août 2014

Le Pitch :
2045 : une nouvelle ère glacière a transformé la Terre en un gigantesque congélateur. Seuls quelques hommes subsistent dans plusieurs colonies disséminées à travers les États-Unis, sans savoir si il existe, ailleurs dans le monde, d’autres rescapés.
Un jour, la colonie 5 lance par radio un appel de détresse aussi mystérieux qu’alarmant. Ayant capté le S.O.S., Briggs, le leader de l’un de ces avant-postes, décide de rassembler des hommes afin de porter secours à la colonie 5. Ce qu’ils vont y découvrir va les plonger dans l’horreur et ainsi mettre en péril le fragile équilibre qui est le leur depuis le début du cataclysme climatique…

La Critique :
Imaginez Snowpiercer sans son train. Reste donc la glace. Une grosse boule de glace. La Terre en somme, complètement congelée, avec ici ou là, des humains vivant dans des souterrains insalubres. Prenez ensuite 28 jours plus tard et ajoutez de la neige, du froid et de la glace donc. Beaucoup de glace, vous l’aurez compris. Enfin, ajoutez une bonne louche de The Thing, mais sans le monstre, tout en gardant… suspense… la glace ! Ensuite, secouez bien, réservez une trentaine d’années au congélo et servez froid. Dans vos assiettes, The Colony, soit un désert sans prétention, au cœur dégoulinant d’hémoglobine.

Les influences du film de Jeff Renfroe sont aussi évidentes que peu originales. Parfait pour faire descendre la température de quelques degrés pendant les canicules estivales, The Colony fait néanmoins le job sans se prendre la tête. Il y a d’abord ces humains aux abois. Emmenés par les solides Laurence Fishburne et Bill Paxton, les survivants cherchent une solution, en balayant les alentours avec leur radar et envisagent un avenir plutôt maussade. Ravagé par une grippe tenace, leur groupe tend à se réduire au fil des jours tandis que les égos s’entrechoquent.
Rien d’original, mais le talent des forces en présence et la qualité des décors contribuent à conférer à l’ensemble une certaine authenticité âpre.
Dehors, c’est un peu plus délicat, car forcement, vu son budget réduit, The Colony ne peut pas offrir de larges visions de cette Terre gangrénée par le froid. Même si, cela dit, le film offre de beaux panoramas givrés. Suffisamment pour donner à The Colony des airs de série B de luxe.

Assez lent dans sa progression, The Colony se concentre dans son premier tiers sur les méthodes de survie des protagonistes, et en cela, sur les problèmes que ces dites-méthodes soulèvent. Rien de très palpitant en somme. Ensuite, Laurence Fishburne et ses potes sortent chercher des survivants et l’action s’emballe lorsque des ersatz de zombies font leur apparition tonitruante. Encore une fois, rien d’original sous le soleil hollywoodien, mais ce n’est pas un problème tant The Colony assume.
Il assume son scénario conventionnel et tente de rattraper le coup en exploitant au maximum ce dernier, lors d’affrontements sanglants donnant lieu à quelques scènes pas piquées des vers.

Jamais à la hauteur des films qu’il cite, The Colony s’en sort néanmoins relativement mieux que la majorité de ces trips apocalyptiques fauchés qui fleurissent à longueur d’année dans les rayonnages des hypermarchés. Soutenu par une mise en scène simple mais efficace et par un budget certes réduit mais bien exploité, le film jouit de deux seconds rôles charismatiques, épaulant heureusement un héros un poil trop transparent pour convaincre.
On peut tout à fait crier au plagiat et au « déjà-vu », mais en l’état, The Colony ne prétend pas à autre chose qu’à détendre son public.

@ Gilles Rolland

Crédits photos : Wild Side
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