Alors que le “caliphat” marche sur Bagdad et force les États-Unis à agir pour protéger le Kurdistan irakien, rien ne semble venir troubler la paix de l’autre côté de la frontière – une quarantaine de kilomètres de montagnes arides.
Qui peut vivre sur cette chaîne de montagnes abruptes, aux pentes de roc et de sable, aux pistes vertigineuses serpentant sans répit, écrasées par un soleil de plomb?
Dans le taxi qui me conduit de Paveh à la vallée de Howraman je suis transporté dans les Cavaliers de Kessel: cette remontée héroïque des montagnes afghane depuis Kaboul jusqu’aux terres mongoles de l’Hindu Kuch. Terres désertiques, précipices béants, brûlure du soleil, et soudain au tournant d’une épingle à cheveux quelques toiles tendues: un peu d’ombre, un samovar de thé fumant, des brochettes.