Lucy In The Sky With Diamonds, ou L.S.D comme le chantaient les Beatles. Depuis que Luc (Besson) a laché son Fisheye , c’est vrai que ses qualités de réalisateur sont comme nues, dénuées de ce petit effet de style indispensable à ce qui faisait la « touch » optique Bessoniène. Il n’empêche, Luc continue d’enfoncer bravement le même clou, inlassablement, et agace du coup plein de monde avec sa Lucy, puisqu’en plus cette fois ça marche ! Et oui, contrairement au méprisé 3 Days to Kill, production Eurpacorp qu’on avait défendu ici, Lucy a les faveurs du Box office US ! Avec Lucy, Luc Besson s’offre un trip d’un bleu de cobalt que ne renierait pas Enki Bilal, et convoque une fois de plus tous les thèmes qui lui son chers en plus d’en compiler de nouveaux, autant d’hommages appuyés à son panthéon cinématographique. Il y a indéniablement une griffe Besson, et elle est bien là, intacte. Insolente. Et avec le retour de Eric Serra aux affaires, l’expérience tourne carrément au Revival. Lucy n’a d’autre prétention que de satisfaire son réalisateur, et c’est là son honnêteté. Luc Besson est un outsider de son temps, énervant, qui fait tout le contraire de ce qu’on lui demande, et c’est pour ça que ça marche. On ne s’ennuie pas un instant devant Lucy, qui tient autant de l’Anime Japonais opératique que du bizarre Pink Floydien, et c’est bel un bien un film de jeune homme, d’un tout jeune réalisateur qu’on a devant les yeux. Presque un premier film. Si c’est pas un compliment ça Luc !