Rocamadour est un village très typique à voir absolument !
Au cœur du Haut-Quercy, accrochée à une puissante falaise dominant de 150 mètres la vallée encaissée de l'Alzou, cette cité est un lieu de pèlerinage réputé depuis le XIIe siècle, fréquenté par des anonymes ou des célébrités (Henri II d'Angleterre, Simon de Montfort, Blanche de Castille et Louis IX de France, Saint-Dominique et Saint-Bernard, entre autres figures illustres), qui viennent y vénérer la Vierge noire et le tombeau de Saint Amadour.
C'est l'un des sites touristiques les plus visités de France.
La cité médiévale, aux ruelles tortueuses, est gardée par une série de portes fortifiées. Un escalier monumental, que les pèlerins gravissaient (et gravissent parfois encore) à genoux conduit à l'esplanade des sanctuaires, où se cotoient la basilique Saint-Sauveur, la crypte Saint-Amadour (classées au patrimoine mondial de l'humanité), les chapelles Sainte-Anne, Saint-Blaise, Saint-Jean-Baptiste, Notre-Dame (où se trouve la Vierge noire) et Saint-Michel. L'ensemble est dominé par le palais des Évêques de Tulle.
Un chemin de croix conduit au château et à la croix de Jérusalem, où a été aménagé un belvédère.
Le nom Rocamadour aurait pour origine Rocamajor. Roca désignait un abri sous roche et major évoquait son importance. Ce nom a été christianisé à partir de 1166 avec la venue de Saint-Amadour (légendaire ou réelle, selon les versions...). En 1473, le lieu est nommé La roque de Saint-Amadour. En 1618, le nom de Roquemadour apparaît.
En 1166 les reliques de Saint-Amadour auraient été découvertes : un corps parfaitement conservé se trouvait enfoui au cœur du sanctuaire marial, devant l'entrée de la chapelle miraculeuse. Le corps fut sorti de terre et exposé aux pèlerins, puis brûlé durant les Guerres de Religion. Il ne subsiste aujourd'hui que des fragments d'os, bientôt réexposés dans la Crypte Saint-Amadour.
Histoire
Rocamadour et ses nombreuses grottes abritaient déjà des hommes au Paléolithique comme le montrent les dessins de la Grotte des Merveilles. La grotte de Linars et son porche ont servi de nécropole souterraine et d'habitat à l'âge du bronze. A l'âge du fer, le peuple des Cadurques arrive d'Allemagne moyenne. Au VIIIe siècle av. J.C., ils colonisent l'actuel département du Lot. Les restes d'un village dans ont été retrouvés lors de travaux. Un oppidum perché sur les hauteurs de la vallée de l'Alzou, est peut-être lié à la lutte des Gaulois contre les troupes romaines lors de la guerre des Gaules.
Les trois étages du village de Rocamadour datent du Moyen Age, ils reflètent les trois ordres de la société : les chevaliers au-dessus, les religieux au milieu et les travailleurs laïcs en bas près de la rivière.
En 1112, Eble de Turenne, abbé de Tulle s'installe à Rocamadour. En 1119, une première donation est faite par Eudes, comte de la Marche. En 1148, un premier miracle est annoncé. Le pèlerinage à Marie se met à attirer les foules. La statue de la Vierge est datée du XIIe siècle. Géraud d'Escorailles, abbé de 1152 à 1188, fait construire les édifices religieux, financés par les dons des visiteurs. En 1166, en voulant inhumer un habitant, on découvre un corps intact, que l'on présente comme celui de Saint-Amadour. Le lieu gagne en prestige : il a son saint. Au moins quatre récits, plus ou moins teintés de légende, présentent saint Amadour comme un personnage proche de Jésus.
Rocamadour bénéficie bientôt d'une renommée européenne, assez importantes pour faire déplacer des souverains.
En 1317, les moines quittent Rocamadour. Le site est alors administré par un chapitre de chanoines nommés par l'évêque. Un refroidissement climatique, des famines, des épidémies comme la peste noire rendent partout la vie très dure et ravagent l'Europe. Les pélerinages se font rares.
Lors des guerres de religion, le passage de mercenaires protestants en 1562 provoque la destruction des édifices religieux et de leurs reliques, y compris le corps de Saint-Amadour. Une nouvelle fois, le site est pillé sous la Révolution.
Au début du XIXe siècle, les sanctuaires de Rocamadour sont dans un état de délabrement important, des arbres poussent dans le grand escalier, la plupart des commerçants sont partis. Une volonté politique naît à cette époque en France pour la conservation des monuments historiques. Le 13 avril 1830, M. Baumes, préfet du Lot, écrit une lettre pour demander une aide urgente au ministre de l'intérieur. Mais il ne sera pas entendu.
Début 1855, Monseigneur Jean-Jacques Bardou, évêque de Cahors, a l'idée de lancer une grande loterie pour rassembler des fonds. Le ministère de l'intérieur impose comme préalable l'établissement de plans et de devis pour les travaux. Trois tirages ont lieu mais la loterie ne rapporte que le quart de la somme nécessaire aux travaux...
Néanmoins, l'abbé Jean-Baptiste Chevalt, prêtre architecte et archéologue du diocèse de Montauban est chargé de la conduite des travaux qui débutent en 1858. Pour trouver les financements manquants, on vend des objets pieux, on place des troncs un peu partout appelant à la générosité des visiteurs. Plusieurs donations sont également recueillies.
Le pèlerinage
L'épreuve finale consistait à gravir à genoux les 216 marches conduisant à la cité religieuse (qui comprend sept églises, et douze autres que les restaurations du XIXe siècle n'ont pu relever). Enfin parvenus à l'intérieur des sanctuaires après cette ascension, les pèlerins laissaient en ex-voto divers objets. Les plus connus restent les fers de condamnés libérés de leurs chaînes, les bateaux de marins sauvés et reconnaissants, ou les plaques de marbre gravées et accrochées au mur de la chapelle. L'insigne des pèlerins est la sportelle, une médaille à l'effigie de la Vierge que l'on coud à son vêtement.
Le succès du site vient surtout des miracles de la Vierge noire dont la cloche miraculeuse signale par son tintement le sauvetage en mer de marins. Cette reconnaissance du monde des marins vaut à Notre Dame de Rocamadour d'être vénérée dans plusieurs chapelles comme au Finistère ou au Québec.
La statue de la Vierge date du XIIe siècle. Le corps était autrefois couvert de plaques d'argent, puis d'un manteau.
On dit aussi que l'épée de Roland, neveu de Charlemagne, la célèbre Durandal, aurait été transportée par l'archange Saint Michel.
Visitée plusieurs fois.
D'après Wikipédia