En gros titre :
"Ce qui fait le plus de mal, c'est de commérer les uns sur les autres"
Remarquez en bas à gauche
la manchette sur Estela de Carlotto et son petit-fils (enfin) retrouvé
L'émission est animée par deux prêtres, dont l'un a été ordonné par le cardinal Jorge Bergoglio, deux prêtres du diocèse de Buenos Aires, envoyés par le futur pape pour aider à désenclaver les communautés catholiques de cette zone rurale du nord aux infrastructures insuffisantes. Le Pape François profite de son emploi du temps un peu allégé de l'été pour cette opération marquée au sceau d'un travail pastoral innovant et imaginatif, qui fait souffler un courant d'air frais sur une Eglise qui, dans nos pays développés, en avait le plus grand besoin.
L'interview en direct par visioconférence satellitaire, sur appel de l'évêque de Rome depuis une salle de la Maison Sainte Marthe, a duré une bonne vingtaine de minutes. Elle s'est déroulée dans le tutoiement habituel entre ces trois hommes qui se connaissent depuis très longtemps, bien avant l'élection de mars 2013. Elle a été relayée en direct par plusieurs canaux à travers tout le pays, principalement la radio catholique pan-argentine Panorama et la télévision publique nationale, Canal 7 (dans une édition spéciale du journal télévisé). Tant et si bien que le petit village de montagne est devenu hier l'un des deux centres du pays, l'autre étant bien sûr, à Buenos Aires, rue du Vice-roi Cevallos, le siège de Abuelas où devait se tenir un peu plus tard dans la journée la conférence de presse du petit-fils n° 114, celui de Estela de Carlotto. Pour l'occasion, Campo Gallo avait pavoisé ses rudes rues montagnardes aux couleurs pontificales et plusieurs journaux locaux avaient annoncé la nouvelle depuis quelques jours.
La Nación reprend aujourd'hui, en vidéo, sur son site Internet une émission de plus de 2 heures sur l'événement. Diario Panorama, organe catholique pan-argentin, reproduit lui aussi l'intégralité de l'interview avec la vidéo Canal 7 de 24 minutes, à la fin de laquelle on entend très nettement l'interruption un peu abrupte de la communication, côté Vatican.
Vidéo disponible à l'heure où je mets en ligne cet article. Il est possible que Canal 7 ou Panorama la retire du Web sans préavis Pour la regarder avec plus de confort, reportez-vous au lien vers Panorama (ci-dessous)
Pour en savoir plus : lire l'article sur l'interview dans El Liberal, le journal provincial lire l'article sur Campo Gallo dans El liberal lire l'article de Clarín lire l'article de La Nación, dans lequel est intégrée la longue vidéo (un vrai bonheur si vous souhaitez découvrir l'Argentine au rythme et au son des Argentins – de l'anti-produit touristique comme on en fait peu, avec un peu de rock nacional pour assaisonner le tout : à déguster accompagné d'un bon mate, surtout si vous êtes actuellement sous un ciel gris de ce mois d'août quelque peu frais et pluvieux sur l'Europe atlantique) lire également l'article de Diario Panorama, vidéo incluse (ci-dessus). On peut y constater que l'interview a été longuement préparée puisque le Pape lit ses déclarations (très probablement pour limiter les risques de perte de temps et donc de dépense excessive – ça coûte cher, les visio-conférences). L'extrait audio de 10 mn (téléchargeable gratuitement) est de meilleure qualité que ce qu'a pu publier Radio Vatican (lien ci-dessous).
Pour quelque chose de plus concentré sur l'événement lui-même et toujours en espagnol d'Argentine, consultez cette page de Radio Vatican, en espagnol, avec un court extrait audio de l'interview (téléchargeable également) et une transcription écrite complète de l'entretien. Le son n'est pas d'une grande clarté, il est parfois un peu difficile de comprendre exactement ce que dit le Pape (mais vous pouvez vous appuyer sur la transcription).
Il est possible également de se reporter à l'article de Radio Vatican en français, beaucoup moins complet.
Il y a quelques jours, les services de communication pontificaux ont fait le minimum syndical sur l'interview accordée à Clarín, que ce quotidien a bizarrement sabotée en l'exploitant très peu et très mal (voir mon article du 29 juillet 2014). Aujourd'hui, on retrouve le traitement ordinaire d'une interview papale, avec reprise intégrale du contenu...