Je vous emmène faire un tour en Bretagne. Et plus exactement à Lizio.
Dans cette petite ville du Morbihan, se trouve un poète hors du commun, faisant rimer le fer avec l’acier, composant des sculptures avec le métal, tel un musicien compose une partition avec les notes. Un homme capable de transformer un rien en œuvre d’art. Cet homme, on l’appelle Le poète ferrailleur.
Mais qui est ce poète ?
Robert Coudray, breton d’origine, est resté dans sa tête un grand enfant. Et l’épitaphe qu’il a prévu donne un bon aperçu de sa personnalité : "Avant de quitter sereinement la rive près d’un siècle plus tard, il fut tailleur de pierre, prof de techno, bâtisseur de maisons, crêpier, carnavalier, paysan, cidrier, cinéaste, poète et bricoleur … mari … père … solitaire … amant … libre … marcheur, pèlerin, nomade … militant … curieux … chercheur … contemplatif … méditatif … heureux !"
Gageons qu’elle n’arrive pas trop vite, histoire qu’il puisse encore nous régaler de quelques merveilles dont il a le secret.
La visite
Le musée du poète ferrailleur, ce sont des sculptures, automates, manèges et toutes sortes d’engins imaginés et créés par M. Coudray. Leur point commun : tout a été construit avec des objets récupérés ou recyclés. Un morceau de bois, un écrou, quelques centimètres de fils… pour l’artiste, tout objet est sujet à idée et à réflexion. Rien ne se perd, tout se transforme…
C’est donc le cœur léger et l’esprit plein de magie que j’ai déambulé au milieu de toutes ces œuvres d’art. Tantôt portée par une musique…
parfois interpellée par une citation écrite sur un mur…
ou intriguée par la composition d’une sculpture…
je n’ai eu cesse de m’émerveiller par tout ce qui m’entourait.
« Mes créations sont des voyages, auxquels je donne mon corps et mon âme ». Il suffit de regarder pour s’en persuader. Et c’est qu’il nous donne envie de continuer ce voyage avec lui. Longtemps.
Alors, si vous êtes de passage du côté de Lizio, je ne peux que vous inviter à vous arrêter dans ce hâvre de bonheur et d’émerveillement.
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