Elsie Rebecca Scheel jeune étudiante de 24 ans, avait été élue femme idéale en hiver 1912. Non par un quelconque concours de beauté mais par des scientifiques de l’Université médicale de Cornell qui l’avait nommée comme la femme idéale parmi 400 autres..
Avec ses 78 kilos (171 pounds) pour 174 cm, le New York Times la décrit: "The most nearly perfect physical specimen of womanhood." … elle était même "l’exemple le plus proche de la perfection physique en termes de féminité". Le New York Times décrivait aussi son caractère "parfait" de femme battante. Le journal The Star affirmait à l’époque qu’elle avait sensiblement les mêmes mensurations que la Vénus de Milo. Le Times quant à lui la qualifiait de "spécimen le plus proche de la perfection physique de la femme".
Elsie Scheel avait les cheveux clairs et les yeux bleus, suffragette convaincue, passionnée d’horticulture et d’automobile, affirmait adorer les beefsteaks et ne jamais boire ni thé ni café.
Le docteur Esther Parker, à l’origine de cette étude scientifique, a pourtant choisi Elsie Scheel parmi 400 autres concurrentes. L’un des arguments pour légitimer sa beauté était de la comparer à la célèbre Vénus de Milo dont elle avait les mêmes mensurations.
La particularité de cette miss est qu’elle ne correspond plus du tout au canon de beauté actuelle. Depuis le début du vingtième siècle, ces critères ont bien évolué et la femme parfaite de 1912 serait considérée comme trop voluptueuse en 2012. Son IMC (indice de masse corporelle) calculé est de l’ordre de 26.8 ce qui la place aujourd’hui dans la catégorie des personnes en surpoids, sachant qu’une masse corporelle "normale" doit se trouver entre 18.5 et 24.9, selon l‘Organisation mondiale de la santé. (Voici un lien pour calculer votre IMC, si vous voulez… )
Elsie ne faisait surement pas une taille 34 comme les mannequins de Yves Saint Laurent mais plutôt une taille 40-42.
De nos jours selon Esquire, la femme la plus sexy du monde est Mila Kunis, de son vrai nom Milena Markovna Kunis, nouvelle égérie de la maison Dior, et son IMC est loin de celui d’Elsie.
Une preuve de plus que la femme parfaite avec des mensurations parfaites n’existe pas. Comme nous le prouve cette ancienne étude, la beauté est une perception subjective et culturelle qui varie selon l’époque et le lieu, et, pour revenir à Venise, souvenons nous combien les modèles des grands maîtres de la Sérénissime étaient voluptueusement potelées…