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Sabotage de David Ayer avec Arnold Schwarzenegger, Sam Worthington, Olivia Williams, Terrence Howard

Par Kojimaemi

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L'histoire: Un groupe d'élite de la DEA prend d'assaut le repaire d'un cartel. Sous couvert de leur mission, ils volent aussi dix millions de dollars qu'ils dissimulent dans une canalisation. Dix millions de dollars qu'ils ne retrouvent pas. Après six mois de suspension, ils reprennent du service. Ils viennent à peine de fêter leurs retrouvailles que l'un d'eux meurt, écrasé par un train.

Je ne vais pas m'étendre sur un film qui ne mérite pas une grande attention. J'aime assez la vague de films d'action inspirés des heures fastes des années 1980 et j'avoue que j'adore The Expandables malgré l'absence d'un scénario qui tient la route parce qu'il y a de l'action et du second degré. Sabotage me paraissait être du même genre alors j'ai foncé tête baissée.

Ce qui frappe en premier, ce n'est pas le scénario à la fois indigent et tordu mais les dialogues. Le spectateur fait la connaissance des membres du groupe à l'occasion d'une mission plutôt ardue et ils se préparent en faisant des blagounettes d'un goût douteux, à base de grossièretés et d'humour scatologique dans le meilleur des cas. Ce n'est pas drôle quand il s'agit de lycéens boutonneux, c'est pathétique quand ce sont des policiers trentenaires. Au bout de dix minutes, ce cruel manque de maturité me fatiguait déjà. Sous prétexte que ce sont des agents infiltrés, ils ont tous des allures de bad boys mais je ne vois pas en quoi cela justifie les personnages décérébrés et insupportables d'arrogance, menés par un leader faussement charismatique qui peine en réalité à mener ses hommes.

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Pour en revenir au scénario, je suis perplexe. Deux histoires sont menées en parallèle ; l'une est mineure, l'autre majeure. Je ne vous raconterai pas la fin, mais il s'avère que l'histoire majeure est en réalité la mineure, et inversement. Imbriquer les deux histoires est intéressant, mais l'effet est raté. Et puis, les divers rebondissements sont assez prévisibles au point d'en devenir ennuyeux. La découverte de l'assassin est catapultée, comme si ce n'était qu'une anecdote et non le sujet du film. Je caricature à peine en disant qu'il surgit en disant "Au fait, c'est moi qui tue tout le monde!" C'est aberrant. Il y a une chose que j'ai tout de même appréciée, c'est le mélange de la chronologie de certaines scènes qui se passent au même endroit mais pas au même moment.

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Attaquons-nous aux personnages à présent... De la troupe d'élite, je ne retiendrai que Sam Worthington et Joe Manganiello parce que ce sont les seuls que j'ai reconnus et qui font assez correctement leur travail. Et encore, Worthington avait l'air de se demander ce qu'il faisait là. Ce qui correspond parfaitement à son rôle. Les autres se noient dans la masse, ont tous la même tête et la même personnalité. Terrence Howard est transparent et je vous mets au défi de retrouver Josh Holloway. Et puis il y a Mireille Enos... Seule femme de ce groupe, elle s'évertue à prouver qu'elle vaut autant qu'un homme. Que ce soit l'actrice ou le personnage, je déteste ce qu'elle est. Le personnage est grossier, drogué jusqu'aux yeux, revanchard, provoquant, vulgaire et crispant. Lizzie bavarde sans cesse, se fait omniprésente et envahissante. Quant à Mireille Enos, elle surjoue un personnage qui est déjà pénible de nature. Je n'ai même pas envie de parler de Schwarzy. Son enveloppe corporelle est là, c'est ce qui compte non ?

Les scènes d'actions sont correctes mais peinent à arriver et se regardent d'un oeil distrait. Malgré tout, je me dis que je n'ai pas totalement perdu mon temps, j'ai réussi à me faire une superbe manucure sans manquer une miette du film.


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