4 juillet dernier : dernier jour d’école pour ma Grande Fripouille qui vient de finir son CP. Comme il est d’usage, je salue le maître en le remerciant de son implication et lui souhaite de bonnes vacances. Au moment où je m’apprête à partir, il me retient pour me dire que quand même, ça serait bien si la fripouille pouvait travailler un peu cet été pour ne pas oublier ses acquis. Parce que la fripouille est intelligente – me voilà rassurée – mais elle est aussi rêveuse, étourdie et pas toujours très concentrée. Toute fière (j’aime bien faire ma maman modèle), je lui dis que j’ai déjà tout prévu et que les cahiers de vacances sont dans les starting blocks.
Et j’en ai mis du temps à les choisir, ces cahiers de vacances. A mon époque, c’était simple : on avait le Passeport et c’était à peu près tout. Aujourd’hui, le présentoir du cahier de vacances explose dans les supermarchés et les librairies : l’increvable Passeport côtoie les Incollables, Révise avec les Princesses Disney, Hatier Vacances, Nathan Vacances et d’autres encore. Montre en main, j’ai dû passer une bonne demi-heure devant le rayon avant de faire mon choix. Il faut dire que l’exercice relève presque de la quadrature du cercle : la fripouille doit travailler un peu, tout en ayant l’impression de s’amuser.
J’ai finalement porté mon choix sur les Princesses et les Incollables (oui je sais, j’étais un peu optimiste, mais comme on avait prévu de partir peu en vacances cette année…). Passé la première surprise ‘Wouah, un cahier de vacances de princeeeeeeesse !!!’, la fripouille n’a pas été dupe très longtemps. C’est sûr que son cahier de CP est nettement moins fun que celui de sa petite sœur qui passe en moyenne section de maternelle, même s’ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Les séances sont donc certains jours aussi pénibles pour elle que pour moi, même si j’avoue que ces cahiers sont plutôt bien conçus et que l’enrobage est malin.
Et là, certains jours je repense avec une pointe de jalousie malsaine à la copine qui postait à la fin de l’année scolaire le bulletin parfait de ses filles parfaites qui ont parfaitement fait leurs devoirs toutes seules tout au long de leur année parfaite.Tout en me demandant pourquoi chez moi ce n’est pas comme ça, et pourquoi moi j’ai dû traquer les devoirs chaque jour sans aucun répit.
Vu le relatif insuccès des Princesses Disney et des Incollables cet été, je me tâte pour l’année prochaine. Replonger simplement dans les cahiers de leçon de l’école suffira peut-être.