Pour mieux illustrer, les points de divergence et de jonction, entre l’effet d’entraînement, tout comme l’accélérateur, et le multiplicateur keynésien, je trouve que la mise en exergue, de l’adéquation de la variation de la demande par rapport à l’investissement, consiste en résumé, à la formulation théorique de la valeur ajoutée, qu’est supposée apporter dans les échanges, une injection monétaire, découlant de l’ordonnancement d’une dépense, autrement, le circuit qu’effectue une dépense dès qu’elle est perçue par un agent économique et lorsqu’elle procède, il faut le souligner de la création monétaire, car toute la théorie keynésienne de la relance, est axée et repose, sur un certain nombre de principes fondamentaux, notamment la modulation de la demande et l’investissement, par le biais des dépenses publiques, autrement, par la création monétaire, lesquels prennent à contre-pied, la théorie libérale de la croissance, sur fond d’autorégulation du marché, en objectant le financement de la croissance par les dépenses publiques, au besoin par la création monétaire, tel que fut bien évidemment, le contexte d’avènement de la théorie keynésienne. D’ailleurs, la prise en compte du contexte est valable pour toutes les théories émises, c’est à dire, l’avant, pendant et l’après 2° guerre mondiale, pour le keynésianisme, une période marquée, par de forts contrastes politiques, sociaux et économiques, soit une hausse exponentielle de la demande, crée par la guerre et la reconstruction, qu’il fallut satisfaire, avec l’effet corroboré de la reprise, à l’issue de la crise de surproduction économique de 1929, laquelle crise, avait fortement, ébranlé l’ordre social, économique et politique des nations industrialisées, jusqu’à permettre l’émergence des régimes nazis et fascistes, les pires de l’histoire de l’humanité.
Ainsi, toutes les formes d’interprétation de l’accélérateur, imaginées et conceptualisées, en approche économique, posent en nous renvoyant à une question récurrente, à savoir la pertinence et la duplicité des théories, c’est à dire leur formulation mathématique, de surcroît, en partant du principe selon lequel, l’accélérateur est déductible du multiplicateur, puis que, quand le premier pose le principe d’adéquation de la demande à l’investissement, pour mettre en évidence, la création des conditions de l’effet accélérateur, le second quand à lui, pose le principe de la corrélation, entre l’investissement dans un secteur donné, et ses reflux sur les activités connexes, sous entendu, soutenir la demande, sans omission faite, de leur interrelation, car, l’accélérateur, qu’il soit simple, de l’ajustement ou flexible, ne procède à mon sens, que d’une extension du multiplicateur, en sachant que stimuler la demande, par un investissement massif, la hausse de l’offre, afin d’accroître la capacité de production, peut par relation d’équivalence, être comparable, à un investissement massif en termes de multiplicateur, dans l’objectif de soutenir la demande.
Par ailleurs, ces deux théories se joignent à bien des égards, au point de former une boucle, quand à la finalité qu’elles tentent d’atteindre, quoi que, toute la théorie en résumé de Keynes, s’articule principalement, autour de l’effectivité de l’investissement pour agir sur la demande, dans un contexte économique, où la pensée libérale, ne parvenait plus à satisfaire, l’objection théorique d’une forte demande, devant une offre assez faible et limitée, c’est à dire, au sortir de la seconde guerre, vu le niveau d’appauvrissement des états, ainsi que la destruction des outils de production, occasionnant du fait, une diminution drastique des capacités de production, compromettaient dangereusement le sort des industries, d’où le recours à la création monétaire, pour contenir la hausse de la demande, en sachant que face à une situation de demande effective, de nouveaux investissements, pour répondre à la demande, ne peut qu’impacter positivement, la dynamique de production, laquelle assure le retour sur investissement, la distribution des salaires, permettant aux ménages de dépenser, y compris la diversification, de l’activité économique, on en viendrait tout simplement dans le sillage de l’accélérateur et l’effet d’entraînement.
à suivre…..