Le premier conte est assez court et poétique. Tuor, fils de Huor, grandit parmi les elfes gris auprès desquels sa mère s'est réfugiée. Adulte, il sera chargé de franchir les portes de Gondolin. Sans entrer plus dans les détails, je peux vous assurer que cette aventure est très belle, très onirique.
Turin, fils de Hurin, est un jeune garçon qui n'a pas connu la paix. Il a dû fuir enfant avec sa mère tandis que son père est parti combattre Morgoth. Adulte, il est plein de noblesse et de fierté. C'est cette fierté (et la méchanceté de Glaurung) qui va causer sa perte et celle des siens. Cette histoire, pleine de rebondissements, nous fait croiser des hommes, des elfes, des nains mais aussi des orcs. Comme une épopée, la geste de Turin, est une histoire de combats et d'amour, inspirée de la mythologie. Rien n'est épargné à cette famille, très inspirée des cycles d'Oedipe et de l'Orestie. Ce récit est bien plus consistant que celui de Tuor et du coup plus palpitant pour le lecteur.
Ces deux récits permettent de renouer avec les peuples de la Terre du Milieu, à une époque lointaine. On ne retrouve pas cependant le style si ciselé de l'auteur, ces textes mis de côté ont certainement été moins travaillés.