"La politique sexy"
Je dénonçais hier la
politique budget et, à la lecture d’un article du blog de mon ami Louis Lepioufle, je dénonce comme il le fait la politique sexy. http://powolicu.wordpress.com/
Cela rejoint bien l’idée de la relativisation des idées et de ce que contient le mot à la mode de « peopolisation ». Il ne s’agit plus de penser juste ni de répondre aux vrais
problèmes, il s’agit plutôt de faire illusion et de jeter de la poudre aux yeux, poudre sexy si possible.
Cela me rappelle un extrait d’un roman que j’apprécie beaucoup et que j’ai souvent nommé dans ce blog : Fahrenheit 451 de Ray Bradbury. L’auteur imagine une société future dirigée par une dictature. Les livres et les auteurs sont traqués. L’Intelligence a cédé la place à la Bêtise et les citoyens s’accomodent de la futilité la plus absurde, témoin ce passage du début de la deuxième partie qui met en scène trois femmes :
- J’ai voté aux dernières élections comme tout le monde et je n’ai pas caché que c’était pour le président Noble. Je crois que c’est un des plus beaux présidents que nous ayons jamais eu.
- Il faut dire que celui qu’ils présentaient contre lui …
- ça, il n’avait rien de terrible, le genre court sur pattes, aucun charme, l’air de ne pas savoir se raser ni se coiffer correctement.
- Quelle idée ont eue les autres de le présenter ? On ne présente pas un nabot pareil contre un grand gaillard. En plus, il parlait entre ses dents. La moitié du temps je n’entendais pas un mot de ce qu’il disait. Et les mots que j’entendais, je ne les comprenais pas !
- Et bedonnant avec ça et pas fichu de s’habiller de façon à dissimuler
son embonpoint. Pas étonnant que Winston Noble ait remporté une victoire écrasante. Même leurs noms ont joué. Comparez dix secondes Winston Noble et Hubert Hoag et vous pouvez prévoir presque les
résultats. ( Note de l’éditeur : « Hoag » fait penser à « hog » : porc, verrat)…
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