J’ai une grande passion pour ce qu’on appelle la « Sharksploitation »: ces films de séries Z, ces nanars aux scénarii improbables. MegaShark, Ghost Shark, Sand Shark… J’ai passé des heures à me bidonner devant leurs montages douteux et leurs histoires inconcevables propres au genre (ex:un requin, mort dans une grotte mystique, revient tuer sous la forme d’un spectre…). J’ai même développé une capacité à différencier les bons nanars des mauvais, car tous ne sont pas de la même trempe, nonnonnon!
Friande de requins sanguinaires, je me suis donc affolée quand est arrivé dans la place Sharknado. Des requins. D’accord. Mais dans une tornade? Non. Ils sont allé trop loin, me disais-je encore il y a quelques mois. Et puis finalement, j’ai craqué. J’ai visionné Sharknado. Et juste après, je n’avais qu’une envie: voir Sharknado 2. Ce que j’ai pu faire il y a quelques temps, grâce à une sympathique petite soirée organisée par Sy-Fy et CanalSat. Et croyez-moi, regardez Sharknado dans une salle de ciné, avec plein d’amateurs du genre, c’est du caviar. Mais alors, ce Sharknado 2, il vaut quoi?
Le premier opus de ce qui promet de devenir une saga historique (le 3 a déjà été annoncé pour 2015) m’avait séduite, mais n’avait pas franchement remplacé dans mon coeur mon Sharkmovie préféré: Ghost Shark. Avec Sharknado 2, je m’attendais à un Sharkmovie honnête et divertissant. J’ai eu plus. Le héros traumatisé, Fin Shepard (Ian Ziering, Beverly Hills 90210, souvenirs…), n’en a pas fini avec ses ennemis jurés, les requins. Et cette fois ces derniers ont décidé de s’attaquer à la Big Apple…
Que dire de plus que: « OHLALALALA MONDIEU MAIS C’EST TROP LE FUN! » ? Rien. Le « jeu » des acteurs me fait rêver… Oui, parce que devant tant de talent, on ne peut qu’espérer nous aussi un jour faire partie d’une superproduction comme Sharknado (d’ailleurs, si y a besoin de figurants pour Sharknado 3 MAIS JE SUIS LÀ). N’oublions pas non plus les « requins à taille variable » et les « objets à taille variable »: les proportions ne sont que très rarement respectées, sur un plan ce requin fera 2 mètres mais sur le suivant, il montera soudainement à 10. Et alors? Ils s’en foutent, c’est Sharknado! À partir du moment où on accepte une tornade de requins, on va pas chipoter sur les détails, hein… Ce Sharknado se régale des codes du style et en fait des tonnes. On a exactement ce qu’on est venu chercher: des requins, du sang, du ridicule, du grotesque, des mauvais (MAUVAIS, MAUVAIS, MAUVAIS) effets spéciaux, mais avant tout une énorme tranche de rigolade. C’est nul, mais c’est bon. Il est fini le temps où l’on se passait discrètement ces films sous le manteau; maintenant, on les assume, on les regarde en famille! Parce que le but de ce style de films, c’est le divertissement pur. Personne ne se prend au sérieux et ça fait du bien. Certains vous diront « oui, mais tu comprends, c’est une honte de se moquer ainsi du cinéma, c’est ne pas prendre les spectateurs au sérieux, c’est du sous-produit, et blablabla, et blablabla »… À ceux-là, je réponds qu’ils n’ont malheureusement pas compris les règles du jeu. Et que s’ils n’aiment pas, c’est pas grave. Mais que je m’en cogne. Et paf!
La meilleure actrice du monde entier. Si. Je vous jure.
Alors si vous aussi vous êtes prêts pour une SharkParty, foncez! Dites-nous ce que vous en pensez, partagez avec nous vos Sharkmovies préférés, sortez les bières, les pizzas et les tomates et AMUSEZ-VOUS, bon sang!