La Planète des Singes: L'Affrontement

Publié le 07 août 2014 par Olivier Walmacq

genre: science fiction
Durée: 2h10
Année: 2014

l'histoire: Une nation de plus en plus nombreuse de singes évolués, dirigée par César, est menacée par un groupe d’humains qui a survécu au virus dévastateur qui s'est répandu dix ans plus tôt. Ils parviennent à une trêve fragile, mais de courte durée : les deux camps sont sur le point de se livrer une guerre qui décidera de l’espèce dominante sur Terre.  

La critique d'Alice In Oliver:

Inutile de le préciser, mais La Planète des Singes: l'affrontement, réalisé par Matt Reeves en 2014, est évidemment la suite de La Planète des Singes: les origines de Rupert Wyatt. Contre toute attente, après plusieurs années de silence, la célèbre saga science-fictionnelle a fait un retour inattendu en 2011 par l'intermédiaire d'un reboot plutôt bien troussé dans l'ensemble.
Suite au succès de La planète des singes: les origines, une trilogie est annoncée par la producteurs. Pour ce second volet, qui est en fait le huitième épisode de la franchise, c'est Matt Reeves qui est engagé. Ce dernier s'était distingué (ou pas...) avec Cloverfield, un film de science-fiction peu convaincant mais qui a réussi à générer le buzz en son temps.

En revanche, Matt Reeves réalisera le surprenant remake de Morse avec Laisse-Moi Entrer. Reste à savoir comment le cinéaste va reprendre les choses en main. Contrairement au reboot, La planète des singes: l'affrontement est attendu au tournant. Au niveau de la distribution, le long-métrage réunit Andy Serkis, Jason Clarke, Gary Oldman, Keri Russell, Kirk Acevedo et Toby kebbell.
Pour l'anecdote, James Franco est lui aussi de la partie via un petit caméo vidéographique, comme un clin d'oeil au précédent épisode. D'ailleurs, depuis le dernier chapitre, les choses ont considérablement évolué pour les humains. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario.

Attention, SPOILERS ! Dix ans ont suffi à la grippe simienne pour décimer une grande partie de l'humanité. Dans les ruines de San Francisco, un groupe de survivants tente de rétablir le contact avec le monde extérieur. Il leur faut pour cela avoir accès à un barrage hydroélectrique, en plein cœur de la vallée environnante, territoire des singes.
Ces derniers, menés par César
, se méfient des hommes. L’équilibre fragile est perturbé, et la peur mènent inévitablement les deux camps à s'affronter. Autrement dit, le scénario de La planète des Singes: l'affrontement pourrait se résumer ainsi: "Mais à la fin, il était impossible de distinguer les singes des humains".

Que les choses soient claires: vous avez aimé le précédent chapitre ? Alors, vous devriez être en terrain connu et quasiment conquis. Tout comme son prédécesseur, La planète des singes: l'affrontement se veut être un blockbuster intelligent et très éloigné des autres Transformers ou encore G.I. Joe qui continuent de lobotomiser notre cerveau.
Au moins, cette nouvelle trilogie a le mérite de ne pas prendre le public pour un imbécile. Encore une fois, le film de Matt Reeves se situe dans la continuité de son modèle. Le long-métrage est aussi à la hauteur des espoirs suscités, mais ne convainc pas totalement pour autant.

Indéniablement, ce sont les singes qui restent les attractions principales du film. Sur ce dernier point, la première partie du film est probablement la plus réussie en proposant une véritable immersion dans un univers primate qui ressemble étrangement au nôtre. Par l'intermédiaire de César, leader incontesté (ou presque...), les primates ont bâti leur propre société dans une immense forêt.
Leur expérience avec les humains ne s'est pas révélé très satisfaisante. Certes, César garde encore quelques bons souvenirs de son ancien maître, mais d'autres se montrent beaucoup moins indulgents. C'est par exemple le cas de Koba, qui est donc le bad guy de service.

A partir de là, Matt Reeves établit un véritable paradoxe entre une société de primates de plus en plus intelligente qui continue d'évoluer et de se construire et un monde humain, en très grande partie anéanti par un virus d'origine simienne. Pourtant, bien que différentes, ces deux sociétés en conflit se ressemblent et ne vont pas tarder à se mener une guerre acharnée.
Finalement, les singes ne sont pas meilleurs que les humains et ce que va comprendre César au cours de cette nouvelle aventure qui contient son lot de rebondissements. Encore une fois, le film marque des points dans sa description du monde conçu par César et les siens.

En revanche, les personnages humains se révèlent nettement moins convaincants. Certes, l'interprétation reste tout de même d'un niveau honnête. Hélas, Jason Clarke a bien du mal à nous faire oublier James Franco. Même chose pour les autres acteurs: Keri Russell est assez fade dans ce rôle de cette pseudo infirmière au grand coeur. Mais la palme du cabotinage revient sans aucun doute à Gary Oldman. Finalement, c'est Andy Serkis, dans le rôle d'un primate (donc César), qui reste de loin l'acteur le plus performant du film... Enfin, malgré ses bonnes intentions, le scénario reste beaucoup trop convenu. On ne peut pas vraiment dire que l'on est surpris par la direction prise par ce nouveau chapitre. Néanmoins, ne soyons pas trop sévère, le film contient suffisamment de séquences spectaculaires pour susciter un certain intérêt. Bref, un blockbuster divertissant et tout à fait honorable qui devrait logiquement attirer son lot de fans et de spectateurs dans les salles.

Note: 13/20


La Planète des Singes : L'Affrontement (2014... par Eklecty-City