Les touristes russes, manifestement endurcis aux dures réalités du monde, ne défaillent point et ne finissent pas aux urgences, mais leur déception semble tout aussi grande. Que reprochent-ils donc à Paris ?
Tout d’abord, la ville ne correspond pas aux descriptions lues ou vues, et surtout imaginées. On peut ainsi lire, dans l’article de Courrier International, que "la Tour Eiffel n’est pas si haute" et qu’il est difficile de la voir, sauf à devoir marcher à pied. Et oui, pour visiter une ville, il vaut mieux des bonnes chaussures. Et du coup, la voili la voilou, notre Touréfel (photo ci-dessus, prise en décembre 2012).
Et puis il y a les embouteillages, "les automobilistes conduisent Dieu sait comment", "l’air est irrespirable".
Mais surtout ce sont les gens qui gênent les touristes russes. L’auteure de l’article n’est d’ailleurs pas à une contradiction près : elle décrit les Parisiens comme des gens odieux, "des parvenus et des goujats", tout en précisant juste après qu’on ne rencontre pas de Parisiens à Paris puisqu’on n’y trouve que des touristes. Admettons. Plus gênant est le sentiment raciste pur et dur, bête comme du Poutine plaqué or, qui anime ces touristes (j’ose espérer que cette description à la louche est faite avec de trop gros sabots pour être totalement vraie) : il y aurait à Paris trop de Noirs et d’Arabes, ce qui gâcherait les vacances du citoyen de la blanche Russie. No comment.