Le No Logo festival se glisse allègrement dans une tendance qui fait fureur en ce moment : l’équitable. Mettez de côté vos fausses tomates bio sans goût, votre café acheté à un colombien au porte monnaie encore plus garni que vous et rangez votre pull en laine de lama flingué car il s’agit là d’une réelle alternative aux usines à gaz employant du staff à l’année. Attention, loin de nous l’envie de foutre en l’air le boulot des intermittents et coupons les couilles à ceux qui hurlent haut et fort « intermittents fainéants », car on les aime à la folie même si on sait tous qu’ils fument des joints. Bref, le No Logo se décrit lui-même comme un « fair’stival » et on ne les contredira pas. Le concept est relativement simple à saisir, cela veut dire que même toi, complètement cabossé sur ton canapé avec encore de la gerbe plein les chaussures pourra comprendre. Le but ultime est de « ne pas se servir des leviers standards d’organisation d’un festival, ainsi le No Logo festival ne souhaite pas faire appel aux aides publiques et à aucun système de partenariats privés ou de mécénat ». C’est un peu le fantasme du gars du gettho, qui réussi et qui balance, « t’as vu frère, j’ai pas vendu mon cul, j’suis sorti de la rue sans rien ni personne, maintenant j’suis au top t’as vu ». Non, j’ai rien vu, mais par contre on se réjouit d’avance du succès futur du No Logo.
Difficile de lancer un événement naturel et éthique dans le respect de tous sans tomber dans de la niaiserie mollasse. Le choix du line up est assumé, revendiqué et expliqué. « Le reggae fédère les générations et les milieux sociaux, c’est une musique militante qui défend l’égalité et la justice et qui est un lien idéal pour ce type de démarche. Les artistes ont des engagements qu’ils transmettent au travers de leurs chansons auxquelles le public est extrêmement réceptif ». Entre nous, le reggae est tout autant militant que le punk, la techno ou même la musique de chambre. Chacun à sa manière et dans son contexte certes, mais l’option ne nous déplait pas.
Ce qui nous séduit, outre l’alternative de financement qui ne passe ni par les canaux classiques, ni par un jeu de relations bien ficelé est le fait qu’on se rapproche les uns des autres, qu’on se rapproche de la nature, mais aussi qu’on prenne le temps.
Ainsi, Jimmy Cliff, Patrice, LKJ, Anthony B ou encore les fameux Gladiators feront vibrer les Forges de Fraisans dans le Jura.
Le rendez-vous est pris pour les 13, 14 et 15 août prochain. Précipitez-vous donc car cette parenthèse inattendue vous fera, nous le savons déjà, du bien.
Allez-y :
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble