Je ne résiste pas à l’envie de vous raconter une anecdote qui m’est arrivée ce matin. Elle illustre tellement bien l’univers concurrentiel du voyage… Je reçois il y a quelques jours une demande de devis pour un autotour en Islande, sur une durée de 10 jours en Septembre. La cliente me décrit ses attentes, et m’explique que c’est pour un anniversaire de mariage. Cela me semble cohérent, le budget est correct (2000 euros par personne, vols et location de voiture inclus). Seul petit hic, je lui demande son numéro de téléphone, et là… silence radio. Je ne me formalise pas pour autant, et je sollicite un de mes prestataires spécialiste de la destination.
Le lendemain, je reçois le devis, qui correspond à 100% aux attentes de la cliente. Les hébergements de charme, les étapes du circuit, le tout à un tarif très compétitif et joliment présenté. Biensûr, la concurrence fait qu’on n’est jamais sûr de vendre un voyage, même lorsqu’on répond aux attentes d’un client. J’envoie donc ma proposition de voyage, assez confiante.
Et là, patatra, la cliente m’envoie un mail qui me laisse sans voix « suite évènements familiaux, la croisière n’est plus a l’ordre du jour, au moins pour cette période là. Eventuellement pour le printemps 2015. Merci de vos recherches et proposition qui convenaient bien à nos souhaits. ». La croisière ?? Mais, on m’avait pourtant demandé un autotour en Islande !
De nos jours, les clients ratissent tellement large, qu’ils ne savent même plus ce qu’ils ont demandé, ni à qui… Mais de là à confondre autotour et croisière, alors même que nos échanges de mail décrivait le séjour… L’histoire ne dit pas si la dame a réservé un séjour (de quel type ?) chez un autre prestataire. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il y a un vrai manque de respect à demander des devis à tour de bras à la terre entière, et qu’on s’épuise à travailler dans le vide.
Je me concentre sur mon activité d’organisation de séminaires, bien plus rentable et enrichissante intellectuellement. Et je m’en vais méditer sur ce petit événement !