Car il n’est plus possible d’ignorer les effets des jeux vidéo sur la santé physique (sédentarité) et mentale des enfants alors que la plupart des enfants –participant à cette étude notamment- jouent tous les jours aux jeux vidéo. Les chercheurs de l’université d’Oxford ont demandé à près de 5.000 jeunes (2.436 garçons et 2.463 filles), âgés de 10 à 15 ans, de renseigner leur pratique des jeux informatiques, puis les ont évalués en termes de sociabilité, satisfaction de vie, équilibre ou troubles émotionnels et comportementaux.
· 75% des jeunes participants déclarent jouer à des jeux d’ordinateur tous les jours.
· Les jeunes qui jouent moins d’une heure par jour présentent des niveaux plus élevés de sociabilité et de satisfaction de vie, ainsi qu’un risque plus faible de troubles émotionnels et comportementaux.
· Les adolescents qui pratiquent plus de 3 heures par jour présentent un risque plus élevé de problèmes sociaux, un niveau plus faible de satisfaction de vie et un risque de mal-être affectif et de troubles du comportement plus élevé que les non-joueurs.
La contribution du jeu sur ces risques reste néanmoins extrêmement faible : Estimée ici entre 0,5% et 1,3% de la variance des facteurs psychosociaux entre les différents niveaux de pratique, ce résultat suggère que d’autres facteurs, majeurs, dont génétiques, environnementaux et de mode de vie ont une influence bien plus marquée.
En conclusion, le lien entre les différents niveaux d’engagement dans les jeux électroniques et l’adaptation et l’équilibre psychosocial de l’enfant reste faible quoique statistiquement significatif. Cependant, au-delà de 3 heures de jeu par jour, les risques sont là, dont ceux liés à l’état de sédentarité.
Source:Pediatrics August 4 2014 doi: 10.1542/peds.2013-4021Electronic gaming and psychosocial adjustment(Visuel NHS)
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