Le président des plaisanciers rochelais réagit au lendemain du déversement d'algues et de coquilles vides devant les locaux de l'association, au port des Minimes
Les conchyliculteurs ont déversé des algues, entre autres, devant la porte de l'Association des plaisanciers de la Rochelle au port des MinimesPourquoiles conchyliculteurs en colère ont-ils pris pour cible ce mardi, lors de leur manifestation, les locaux de l'association des plaisanciersde La Rochelle,déversantdevant sa porte aux Minimesplusieurs centaines de kilos de coquilles d'huîtres et de moules morteset des déchets conchylicoles divers ?La réponse tient dans la posture qu'adopte depuis des années l'association face aux projets d'implantations de filières d'élevage en eau profonde. Les champs de la baie d'Yves au début des années 2000, et aujourd'hui celui de la Maleconche, au large d'Oléron, ont été et sont encore chahutés par cette opposition qui, dans chaque cas, débouche sur un contentieux devant la juridiction administrative. Or, certains conchyliculteurs voient dans cette technique d'élevage un planche de salut face aux problèmes des surmortalités de leurs produits qu'ils rencontrent. S'opposer à ces élevages, est pour ces professionnels un acte hostile auquel ils ont réagi par le déversement que l'on sait.Une manifestation à laquelle réagit ce mercredi matin le président de l'association des plaisanciers de La Rochelle. Alain Garcia se dit "surpris" par cette action, "d'autant plus que nous sommes solidaires des difficultés des conchyliculteurs et que nous partageons avec eux le même espace."S'en prendre aux plaisanciers comme exutoires des difficultés de la conchyliculture, c'est "se tromper de cible". "Je ne comprends pas bien cette agressivité". Alors oui, l'APLR était opposée à la première mouture du champ de filière de la Maleconche, "à 500 mètres de la plage", mais "nous avons aussi dit aux conchyliculteurs que nous étions toujours prêts à le rediscuter avec eux. Et puis, il faut se souvenir aussi qu' il y avait eu un engagement moral de leur part, après la réalisation du champ de la baie d'Yves, que ce serait le dernier, puis la Maleconche est arrivée...Encore une fois, nous comprenons leur détresse et le risque de voir tout leur métier partir, et nous sommes prêts à les soutenir en achetant leurs produits. Mais encore faut-il laisser place au dialogue."
Publié le 06/08/2014