Bucarest est la capitale de la Roumanie.
Avenue de la Victoire
Alors qu'en 2003, la population de la ville s'élève à 2 400 000 habitants, la municipalité n'en compte plus que 1 978 000 habitants, en 2011. Une forte diminution due au déficit démographique et une émigration massive depuis l'entrée dans l'UE.
Selon la légende, le nom de la ville vient de Bucur, un berger qui se serait établi le premier sur l'emplacement actuel. Comme, en roumain, bucur signifie joie, de nombreux écrivains roumains surnomment Bucarest la ville de la joie.
Bucarest s'appelle d'abord "la forteresse de Bucarest" en 1459, quand elle est la résidence du prince de Valachie Vlad III l'Empaleur. C'est alors que le vieux palais, Curtea Veche, est bâti, et durant le règne de Radu II l'Élégant, Bucarest devient la résidence d'été de la cour.
Ruines de Curtea Veche
Incendiée par les Ottomans en 1595, Bucarest est reconstruite et continue à grandir en taille et prospérité. Son centre se situe autour de la rue Uliţa mare, qui à partir de 1589 est connue comme Lipscani, d'après le nom des habitants de la ville de Leipzig, qui y tiennent de nombreux commerces. Au XVIIe siècle, Bucarest devient le centre commercial le plus important de la Valachie, et en 1698, Constantin Brâncoveanu la choisit comme la capitale de la principauté.
Au XIX siècle, l'appartenance roumaine de Bucarest est fréquemment remise en cause par les Ottomans, les Autrichiens et les Russes. Elle est occupée deux fois par ces derniers, en 1828 et en 1853-1854, puis par une garnison autrichienne en 1854, qui reste dans la ville jusqu'en mars 1857. Le 23 mars 1847, 2000 bâtiments de Bucarest sont la proie des flammes, qui détruisent un tiers de la cité.
En 1861, lors de l'union de la Valachie et de la Moldavie, Bucarest devient la capitale de la nouvelle principauté de Roumanie. Grâce à son nouveau statut, la population de Bucarest augmente considérablement dans la seconde partie du XIXe siècle, et une nouvelle ère de développement urbain commence. L'architecture extravagante et la culture cosmopolite de cette période valent à Bucarest son surnom de Paris oriental, (ou Petit Paris).
Entre le 6 décembre 1916 et novembre 1918, la ville est occupée par les Allemands, et la capitale est transférée à Iassy. Après la première guerre mondiale, Bucarest devient la capitale du royaume de la Grande Roumanie, qui inclut, entre autres territoires gagnés, la Transylvanie. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, Bucarest souffre beaucoup des bombardements anglo-américains (la Roumanie du général Antonescu est l'alliée de l'Allemagne nazie).
Pendant la présidence de Nicolae Ceausescu (1965-1989), la plupart de la zone historique de la ville est détruite et remplacée par des immeubles de style stalinien, dont le meilleur exemple est le Centre Civique, qui inclut le Palais du Peuple, où un quartier historique entier a été rasé pour accueillir les constructions mégalomanes de Ceausescu.
En 1977, un tremblement de terre d'intensité 7,4 sur l'échelle de Richter fait 1500 victimes et détruit aussi beaucoup de vieux bâtiments. Malgré tout, certains quartiers historiques sont encore debout aujourd'hui.
Eglise Cretulescu - Monastère d'Antim
Après les révolutions de 1989/1990, il faut atteindre les années 2000 pour que la Roumanie profite du renouveau économique. La ville se modernise et se trouve actuellement dans une période de renouveau urbain.
Le patrimoine de Bucarest a subi de nombreuses pertes, non seulement durant son histoire agitée, mais aussi depuis le début des années 2000. La faiblesse des lois protégeant ce patrimoine, l'insuffisance des listes d'immeubles inscrits sur la liste du Patrimoine Historique, ainsi que la corruption ont créé un terreau fertile pour les promoteurs. De nombreuses constructions purement fonctionnelles et sans aucune valeur architecturale, ont remplacé les maisons, jardins, villas et palais typiquement bucarestois qui constituaient une richesse architecturale et culturelle unique. Mais depuis quelques années, les anciens palais et les villas du centre commencent à être restaurés et plusieurs ont été classés au patrimoine mondial. Ces dernières années, de nombreux immeubles de l'ère communiste ont également été rénovés pour améliorer leur aspect extérieur.
Nouvelle bibliothèque nationale
Une tendance apparue ces dernières années consiste à ajouter des ailes, des étages ou des façades modernes à des bâtiments historiques à l'architecture plus classique. Le bâtiment de l'Association des Architectes, bâtiment moderne de verre et d'acier construit derrière une façade classique en pierre, en constitue un des exemples les plus remarquables.
D'après Wikipédia et www.enroumanie.com