- The Last of Us Remastered – Review

Publié le 05 août 2014 par Jean-Philippe Despret @GeekWaypoint

« It can’t be for nothing »

« Élu jeu de l’année plus de 200 fois ! » C’est avec cette phrase d’accroche sur la pochette du jeu que Sony va tenter de rameuter le plus de joueurs possible sur un titre ayant déjà connu un vaste succès sur PS3. Quel est donc l’intérêt d’une version « Remastered » d’un jeu sorti il y’a à peine un an de cela ?

Et bien les réponses sont multiples, la raison principale étant de faire découvrir le jeu aux possesseurs de PS4 n’ayant pas eu de PS3 auparavant, étant donné le succès fulgurant de la PS4 en terme de vente cela ne parait pas être un mauvais choix.
Une des autres raisons étant tout simplement la redécouverte du jeu pour ceux l’ayant déjà effectué sur la précédente plateforme. Quel intérêt ? Parlons-en.

Jaquette de The Last of Us Remastered sur PS4

« Do I need to remind you what is out there ? »

On ne peut pas parler de cette version de The Last of Us sans la comparer à son homologue PS3, mais qu’y a t’il de plus dans cette version ?

- Graphisme retravaillé et une résolution en 1080p natif.

- 60 fps pour une grande fluidité.

- Nouveau mode Réaliste (accessible dès le départ).

- Le DLC solo Left Behind qui rajoute 3-4h de jeu à l’aventure (On incarne Ellie).

- Tout le contenu multijoueurs additionnel.

- Mode photo.

N’y a t’il pas là de bons arguments ? La résolution en 1080p natif apporte un réel plus aux graphismes du jeu, tout devient plus fin que sur l’ancienne version, les modèles et les textures ont été revu eux aussi pour un plus grand réalisme. Mais de beaux graphismes ne sont rien sans l’expérience visuel souvent gâché par des jeux en 30 fps comme ce fût le cas autrefois sur la version précédente, ici que nenni, le jeu tourne bel et bien en 60 fps et propose même dans les options un mode permettant de repasser en 30 fps, on peut en l’activant se rendre compte de la différence plus que flagrante. Pourquoi proposer un tel mode ? Et bien on constate en activant les 30 fps que le jeu possède moins d’aliasing (quasi inexistant) mais surtout des ombres beaucoup mieux faites. Le mode photo quand à lui permet, tout comme inFAMOUS Second Son, de figer le jeu en temps réel d’un simple appuis sur L3 afin de prendre des clichés de la scène avec pleins de paramètres pour prendre le meilleur cliché possible. Il reste toutefois très subjectif l’intérêt de racheter une seconde fois le titre, les arguments sont là, le choix vous appartient.

« Once upon a time, I had somebody that I cared about … And in this world, that sort of shit’s good for one thing… Gettin’ you killed. »

The Last of Us se passe dans un monde post-apocalyptique, ravagé et devenu ruine, dans lequel les deux personnages principaux se battent contre d’autres personnes et créatures pour récupérer munitions et vivres, ou luttent pour leur survie contre le reste de la population décimée par une infection incontrôlée. Infection dont l’idée est venue tout simplement d’un reportage sur BBC montrant un parasite prenant le contrôle d’insecte en les « zombifiant », le jeu est basé sur l’idée de ce qui arriverait si cela était possible sur les humains. Le jeu débutant dans le présent et montrant le début de l’infection pour nous projeter après un magnifique prologue 20 dans le futur, contrôlant Joel pour découvrir ce monde incroyable où la nature a repris souvent le contrôle tandis que les humains ont perdu tout contrôle sur les évènements. Je ne vais cependant pas m’attarder sur le scénario pour éviter tout spoiler de ma part et vais me concentrer sur la structure du jeu en lui même.

Le jeu étant développé par Naughty Dog il fallait bien s’attendre à une grosse production, et c’est chose faites, on se retrouve comme avec Uncharted, avec un TPS doté d’une maniabilité ordinaire mais agrémenté d’animations resplendissante. Le jeu se joue comme un charme, aucun problème de caméra à l’horizon et commandes intuitives. Comme avec Uncharted précédemment cité on se retrouve encore ici avec une mise en scène irréprochable n’ayant absolument rien à envier aux blockbuster Hollywoodien ou tout simplement à l’univers du 7ième art.  Le jeu est divisé en quelques grands épisodes au sein desquels on ne distingue aucun temps de chargement : tout s’enchaîne naturellement entre phases de jeu et cinématiques somptueuses afin de nous faire suivre le jeu de la plus belle façon qu’il soit. On pourrait presque le comparer à un road-movie en poussant la comparaison avec le cinéma.

Le plan visuel n’est pas le seul point fort du jeu, il y a un réel effort d’écriture qui se cache derrière le titre donnant une dimension incroyable aux personnages, avec des personnalités réaliste et bien travaillé. Tout au long de l’aventure on s’attache aux personnages sans que cela soit soudain, on les voit évoluer, se rapprocher, tout cela se faisant de façon naturel. Le tout rendant le jeu plus humain, profond contraste pour un jeu se déroulant dans un univers peuplé d’infectés. Les cinématiques ne font d’ailleurs pas tout à ce propos, à de maintes reprises vous pourrez avoir des interactions avec Ellie au cours de l’aventure, les dialogues sont aussi travaillé tout au long du jeu.

Le crafting fait également parti intégrante du jeu, il n’est certes pas autant pousser que pour Minecraft mais son rôle n’est pas anodin pour autant. À travers tout le long du jeu vous trouverez des objets un peu dissipé sur la carte, ces objets peuvent être crafter, mais ATTENTION, dans un monde post-apocalyptique les ressources se font rares et les provisions également, il va donc falloir bien choisir ce que vous en ferez sachant qu’un cocktail molotov demande les mêmes objets que pour un kit de soins il en conviendra d’y réfléchir à deux fois avant de passer à l’action. Des « pièces » sont aussi disponible, permettant d’améliorer vos armes, mais encore une fois il faudra choisir car une seule partie ne vous permettra pas de tout améliorer (un new game + sera nécessaire pour cela). Là est toute la dimension du jeu, le choix, le choix vous appartient et il vous faudra être rapide dans vos choix, le jeu ne se mettant pas en pause pendant que serais en train de confectionner un objet, rajoutant encore là un peu plus de réalisme.

 Si l’intelligence artificielle est la plupart du temps brillante, les ennemis ne se contentent pas d’attendre et vous arrivent régulièrement dans le dos, elle a un poil plus de mal lorsqu’il s’agit de s’adapter à vos alliés. On remarque parfois que les soldats ou monstres sont un peu aveugle vis à vis d’Ellie ou d’autres partenaires qui viendront vous prêter main forte pendant l’aventure, et se concentrent beaucoup sur le joueur. Rien de dramatique, mais voir un ennemi rester sans réaction alors que la gamine lui passe sous le nez est un peu dommage. Par contre, Ellie est vraiment utile en combat et ne se contente pas de jouer les figurants et vous donne munitions et kit de survie (parfois). Un bon point. Si un allié se fait chopper, ce qui arrive tout de même, il faudra rapidement aller le sauver sous peine de game over mais le timer reste relativement généreux.

The Last of Us embarque aussi un mode multi en ligne qui reste de l’ordre du détail comparé au monument que représente le mode histoire, mais qui reste toujours bon à prendre. Les deux modes de jeux sont simples et se jouent jusqu’à quatre contre quatre. Le Supply Raid consiste à récupérer un maximum d’objets sur le champ de bataille à utiliser grâce au craft avec 20 « vies » partagées par l’ensemble de l’équipe. Quant au mode Survivors, il s’agit d’un team deathmatch au meilleur de sept manches. Classes de combattants à choisir, personnalisation, slots de compétence… Rien d’inoubliable ou de très inédit ici, mais le gameplay efficace du jeu garantira quelques bonnes fusillades à ceux qui voudront prolonger un peu le plaisir une fois l’aventure principale bouclée.

Pour vous donnez un avis visuel je vous invite à regarder le trailer de lancement ci-dessous et ensuite de lire le verdict.