Magazine Culture
Il sera un des premiers livres de la rentrée littéraire à arriver dans vos librairies: la semaine prochaine, alors que la plupart des autres attendront la semaine suivante pour leur mise en place. L'occasion de découvrir, avec Les hommes meurent, les femmes vieillissent, l'univers d'un salon de massage à partir duquel les femmes d'une seule famille, marquées par la mort de l'une d'entre elles, se racontent.
Les hommes meurent, les femmes vieillissent, selon l'éditeur
Dix portraits de femmes. Quatre générations. Une famille.
Naître, grandir, aimer, donner la vie ou mourir, elles sont toutes à la veille de ces heures qui marquent une existence.
«La bouche la plus scellée n'empêchera pas un corps de révéler ce qu'on a fait de lui.»
Elles sont dix. Mères, soeurs, cousines, petites et arrière-petites-filles, elles vont chercher un oubli à L'Éden, l'institut de beauté d'Alice. Certaines sont au bout de leur existence, d'autres au début.
Tour à tour, elles dévoilent leurs secrets, leur fragilité aussi. Sans rien dissimuler, elles disent la jouissance et la défaite, l'allégresse à aimer et les renoncements. Les rides et les bonheurs.
Toutes sont terriblement attachantes et font face à un silence qu'elles apprivoisent. Celui d'Ève, l'absente, sans laquelle elles ont appris à vivre.
Autour de son souvenir, elles réapprendront à être une famille.
Fantasques, mélancoliques et troublants, les hommes meurent, les femmes vieillissent.
L'auteure, Isabelle Desesquelles
Dans un précédent texte, Fahrenheit 2010, Isabelle Desesquelles a raconté sa vie de libraire. Elle a depuis fondé une résidence d'écrivains, la maison De Pure Fiction. Les hommes meurent, les femmes vieillissent est son sixième roman.
Les premières lignes
L’Éden ne s’est pas fait en un jour, ni même en sept. L’Éden m’appartient. Je l’ai ouvert il y a quinze ans. Un institut de beauté comme je le voulais. Enfin, presque.
Mon arrière-grand mère était une bigote. À douze ans, elle montait les marches de l’église de Rocamadour sur les genoux en priant. Mamichette – elle avait de la moustache – et ses saintes vierges pleines d’eau bénite, un catéchisme à elle toute seule. Petite, pendue à son déambulateur, je lui demandais où était le paradis, avec un petit rire elle répondait: «Là où on est bien, Alice. Je suppose, je n’y suis pas encore allée.» Et le petit rire de revenir. Pour toi, Mamichette, je ne sais pas, pour moi, j’y suis: L’Éden, mon institut, «là où on est bien».
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