Fanzine #02

Publié le 06 août 2014 par Cinephileamateur

Le premier numéro qui signait le retour de la catégorie "Fanzine" sur ce blog est à peine arrivé que le numéro deux est déjà là. Le rêve américain va se transformer en véritable cauchemar avec "American Nightmare" et "American Nightmare 2 : Anarchy" et tandis que nous exercerons notre droit à la Purge comme tous bons citoyens qui se respectent, nous ferons quand même gaffe à ce que notre maison ne nous joue pas de vilains tours avec "Poltergeist"...
"Si vous ne purgez pas, nous vous conseillons d'évacuer les rues car ça sera bientôt la guerre dehors." (American Nightmare 2 : Anarchy)
American Nightmare (The Purge) - Sortie le 7 août 2013.
De James DeMonaco avec Ethan Hawke, Lena Headey, Max Burkholder, Adelaide Kane, Edwin Hodge, Rhys Wakefield, Tony Oller, Arija Bareikis, Tom Yi, Chris Mulkey...
Synopsis : Dans une Amérique rongée par une criminalité débridée et des prisons surpeuplées, le gouvernement a donné son accord pour qu’une fois par an, pendant 12 heures, toutes activités criminelles, meurtres inclus, soient légalisées. La police ne peut intervenir. Les hôpitaux suspendent leurs services. Une nuit durant, les citoyens sont à même de définir leurs propres règles et de faire leur propre loi, sans avoir à craindre de sanctions. Au cours d’une telle nuit hantée par la violence et le crime, une famille va devoir faire un choix – bourreau ou victime ? – face à un inconnu venu frapper à sa porte.
Mon avis : Avec une bande annonce alléchante et un concept qui attisé ma curiosité, j'avais hâte de découvrir ce "American Nightmare" qui sur le papier avait tout pour me plaire. Je trouvais le concept de base génial et j'avais hâte de voir ce que l'on pouvait en faire.
Du coup, j'ai peut être mis la barre trop haute dans mes attentes mais je suis quand même resté un peu sur ma faim. Le film est assez plaisant, il soulève des questions sur la nature humaine que je trouve intéressante mais il ne creuse jamais bien plus loin n'hésitant pas même à prendre des raccourcis maladroits. Du coup, certaines situations ne m'ont pas paru crédibles et j'aurais aimé plus de profondeur. Ça reste divertissant, je suis resté accroché, j'ai même souris parfois mais j'ai quand même ressenti comme un manque au niveau de l'histoire surtout que la fin est assez vite expédié. Le scénario écrit par James DeMonaco aurait pu aller plus loin qu'à l'intérieur de cette maison, même si ça reste efficace en terme de tension.
Côté distribution, j'ai bien aimé Ethan Hawke en James Sandin. Ce n’est pas sa meilleure prestation mais je l'ai trouvé convaincant et il monte clairement le niveau du film. Voir Lena Headey dans la peau de Mary Sandin m'a fait beaucoup plaisir même si elle est sous exploité exception faite de la scène finale que je trouve particulièrement jouissive. Les enfants en revanche j'ai eu du mal. Non seulement je trouvais qu'il jouait faux mais en plus, leurs personnages sont mal écrit et leurs réactions juste débile. Mention spéciale à Rhys Wakefield qui dans la peau du chef des psychopathes m'a beaucoup plu dans sa folie au point que j'aurais vraiment aimé en voir plus.
Dans la réalisation, c'est pareil. James DeMonaco nous offre quelque chose de correct mais c'est loin d'être transcendant pour autant avec des plans déjà vu une multitude de fois et une réalisation qui manque peut-être un peu d'âme pour vraiment se démarquer. Le film à bien son identité propre (c'est déjà ça) mais aurait peut-être mérité un peu plus d'inventivité surtout avec un tel concept. Même lorsque quelque chose apparait subitement à l'écran, on est peu surpris. J'aurais aimé quelque chose d'un peu plus sale à l'écran, quelque chose qui rende la nature humaine plus brutale. Après, le temps passe quand même très vite et je ne me suis pas ennuyé. Quant à la bande originale composée par Nathan Whitehead, bien qu'assez classique, elle colle bien avec ce genre de production.
Pour résumer, j'en attendais peut être un peu trop de ce "American Nightmare". J'ai l'impression qu’on n’a pas été au fond d'un concept pourtant très prometteur et qu'on s'est contenté du minimum syndical sans se forcer. J'aurais aimé un film qui laisse des traces, un film qui marque, un film qui nous questionne sur notre côté animal sans l'expédier ou prendre des raccourcis trop prévisible. Après, je pourrais le revoir, ça passe très vite et c'est sympathique mais il y a un côté frustrant qui fait que je suis quand même ressorti de ma projection un peu déçu... Je l'ai revu ensuite récemment, il passe mieux mais une légère frustration reste quand même en travers de la gorge. Un film intéressant à voir malgré tout.

American Nightmare 2 : Anarchy (The Purge : Anarchy) - Sortie le 23 juillet 2014.
De James DeMonaco avec Frank Grillo, Carmen Ejogo, Zach Gilford, Kiele Sanchez, Zoe Soul, Michael K. Williams, Jack Conley...
Synopsis : Leo, un homme sombre et énigmatique, brigadier de police, est hanté par la disparition de son fils. S'armant d'un arsenal offensif et défensif, cet homme possédé est résolu à se purger de ses démons. Eva, une mère célibataire tentant tant bien que mal de joindre les deux bouts, et sa fille adolescente Cali vivent dans un quartier défavorisé et n'ont pas les moyens de s'offrir une bonne protection. Quand une poignée de «purgeurs» masqués pénètrent chez elles et les capturent, elles n'ont d'autre choix que de s'en remettre à leur libérateur fortuit, Leo. Au détriment de sa mission de vengeance «autorisée» contre celui qui a porté préjudice à sa famille, Leo, témoin de l'enlèvement d'Eva et Cali, ouvre le feu sur leurs agresseurs alors que Shane et Liz, un couple sur le point de se séparer, sont les victimes d'un acte de sabotage sur leur voiture à quelques minutes seulement du début de la Purge. Trouvant refuge dans le véhicule blindé que Leo a laissé ouvert pour porter secours à Eva et Cali, Shane et Liz s'allient alors à eux pour tenter de se défendre contre ceux qui ont la ferme intention d'exercer leur droit à la tuerie. Alors que ces cinq nouveaux alliés sont poursuivis à travers la ville, dans un sinistre jeu de «tue-moi ou je te tue» effaçant la frontière entre vengeance sponsorisée et justice humaine, tous sont amenés à remettre en question tout ce que leurs dirigeants leur ont toujours prôné.
Mon avis : Malgré une légère frustration à la fin de ma projection et ça même après un second visionnage, j'avais quand même bien aimé "American Nightmare" premier du nom qui faisait office de divertissement sympathique assez intéressant à mes yeux. Du coup, c'est avec un certain plaisir que j'avais envie de découvrir en salles sa suite à savoir "American Nightmare 2 : Anarchy".
Et je n'ai pas été déçu. Le scénario écrit par James DeMonaco m'a beaucoup plu. C'est surtout avec le recul et après ma projection quand je me suis mis à y repenser que j'ai vraiment apprécié ce film (à chaud je lui préférais le premier film). On perd un peu l'oppression et le huis clos de la maison familial mais en étendant son terrain de jeu à une ville entière, le long métrage nous offre une chasse à l'homme efficace. On ressent un peu plus les effets de la Purge et les excès de violence sont ainsi plus parlant à l'écran. De même, ce volet réussit à étoffer un peu plus son concept de base et même si par moment j'ai trouvé son face à face méchants riches contre gentils pauvres un peu caricatural, le rendu final fonctionne.
Devant la caméra, Frank Grillo dans le rôle du Sergent incarne le parfait anti-héro badass comme on l'aime qui manquait sans nul doute au premier film. Parfait dans ce registre et ultra charismatique, le comédien apporte énormément à ce film même si là encore, on joue peut être un peu trop avec certaines étiquettes rendant son personnage un peu prévisible. Derrière lui, on suit (au propre comme au figuré). Carmen Ejogo en Eva Sanchez est sympathique mais pas toujours exploité, sa fille à l'écran Cali incarné par Zoe Soul devenant ainsi plus intéressante mais également un poil agaçante. J'ai quand même eu plus de mal avec le couple Zach Gilford et Kiele Sanchez, respectivement Shane et Liz, qui eux pour le coup m'ont vraiment ennuyé tant je trouvais qu'il n'apportait pas grand-chose. Côté "purgeurs", même si dans le visuel ils sont tous assez terrifiant (quelle classe Jack Conley) en grande partie grâce à leurs looks et à leurs aspects sans scrupules, je regrette un peu qu'on ne les exploite pas un peu plus. Par exemple, la finalité du groupe masqué mené par celui où s'est écrit "God" sur son front m'a quelque peu déçu...
Fort heureusement, la mise en scène de James DeMonaco permet aussi de masquer un peu tous ses petits manques que j'ai pu ressentir. En agrandissant son espace de jeu, le metteur en scène se fait un peu plus plaisir et nous offre un peu plus de folie et de recherches dans son placement de caméra comparé au premier volet. Visuellement, c'est vraiment très propre et il y a cette fois ci une identité bien à elle qui tranche avec la première aventure au-delà de l'aspect plus sanglant. J'ai en tout cas beaucoup aimé la photographie ainsi que les différents maquillages et costumes tandis que la bande originale composée par Nathan Whitehead accentue un peu plus la tension que l'on peut ressentir.
Pour résumer, même si à la sortie de ma projection ce n'était pas vraiment flagrant en moi, avec plus de recul je trouve quand même que ce "American Nightmare 2 : Anarchy" s'avère meilleur que son prédécesseur. Je ne comprends pas vraiment les quelques critiques assassines que j'ai pu lire car si le long métrage de James DeMonaco possède certes des maladresses, il n'en demeure pas moins assez intéressant dans son concept de base. Il mériterait peut être un traitement un peu plus fin mais n'en reste pas moins un divertissement efficace où l'on se sent aussi pris au piège et où on n'est bien content de voir Frank Grillo sortir les armes avec ce compte à rebours anxiogène qui fait qu'on espère s'en sortir. Un film pas parfait mais plutôt bon quand même à mes yeux.

Poltergeist - Sortie le 20 octobre 1982.
De Tobe Hooper avec Craig T. Nelson, JoBeth Williams, Heather O'Rourke, Dominique Dunne, Oliver Robins, Beatrice Straight, James Karen...
Synopsis : L'heureuse famille Freeling mène une vie tranquille et prospère dans la petite ville de Cuesta Verde. Cependant, leur maison devient le théâtre d'étranges phénomènes quand des objets commencent à se déplacer et que le sol se met à trembler. Une nuit, la petite Carol Anne disparaît et se met à communiquer avec ses parents à travers la télévision. Les Freeling font alors appel à un parapsychologue.
Mon avis : Aussi surprenant que cela puisse paraître, je n’avais jamais vu avant ce jour « Poltergeist ». Pourtant le film me faisait de l’œil, j’avais même le dvd, mais je ne sais pas vraiment pourquoi, je n’ai jamais pris le temps de le visionner. C’est profitant d’un passage à la télévision que je me suis dit qu’il était enfin temps pour moi de faire le premier pas.
Est-ce le fait que je m’étais imaginé une œuvre puissante ? Le fait que j’ai peut être mis la barre trop haute parce que c’est une production Steven Spielberg ? Je n’en sais trop rien mais si j’ai passé un bon moment devant ce film, je n’ai pourtant pas été captivé plus que cela par le scénario écrit par Steven Spielberg, Michael Grais et Mark Victor. Pourtant, à plusieurs petites reprises, on sent bien la patte de Spielberg mais je trouve que ce film tarde vraiment à commencer et lorsque ça débute enfin, le résultat m’a plus fait sourire que vraiment épouvanté malgré quelques scènes efficaces comme celle avec le clown pour ne citer que celle-ci. Entre réaction stupide de certains personnages et facilités scénaristique, la légèreté générale m’a fait passer un bon moment sans jamais aller plus loin.
Pourtant le casting est plutôt bon. Composé principalement d’acteurs qui m’était inconnu (ou alors je ne me souviens plus où j’ai pu les voir…), ça m’a permis de pouvoir vite sympathisé avec cette famille. Le jeu respectif des différents comédiens n’a rien d’exceptionnel, c’est même parfois aussi risible que certaines situations mais ça s’intègre bien au récit sans jamais m’avoir fait vraiment déconnecté. La distribution m’a paru en ce sens plutôt bonne.
Quant à la mise en scène, j’avais quand même quelques craintes car je suis loin d’être un fan de Tobe Hooper (le peu que j’ai vu est assez ennuyeux je trouve dans la réalisation malgré quelques bonnes idées parfois). Mais ici le cinéaste s’en sort assez bien. Faut dire aussi que le projet ne semble jamais réellement lui appartenir tant derrière la caméra j’ai parfois eu la sensation que c’était Steven Spielberg qui contrôlé tout. Cependant, ça reste propre et même si certains effets visuels apparaissent de nos jours un peu douteux, c’est quand même amusant à suivre je trouve. Le montage bien ficelé fait que c’est dynamique, je ne me suis jamais réellement ennuyé et bien que j’avais l’impression d’avoir déjà vu le film avant qu’il ne débute, je suis malgré tout resté captivé jusqu’au bout.
Pour résumer, je m’étais sans doute fait toute une montagne de ce « Poltergeist » qui n’est pas le film aussi consistant auquel je m’attendais. Bien que jouant sur l’épouvante, le long métrage m’apparait plus comme un petit divertissement sympathique, bien trop sage pour vraiment me marquer mais avec un univers propre à lui qui fait qu’il se laisse regarder. Sans prise de tête, je pourrais le revoir de temps en temps mais je reste quand même un peu frustré de ne pas avoir été plus pris que ça par ce film qui mérité peut être un traitement plus consistant je pense.