Spaghetti de courgettes, tomates séchées et pignon, crème de parmesan

Par Eric Bernardin

Je me suis offert il y a peu un outil magique qui change la vie d'un cuisinier. C'est un rouet qui permet de tailler des légumes en différentes épaisseurs et diamètre, du cheveu d'ange à la tagliatelle, on va dire. Avec un épluche légume ou un taille-julienne, on peut le faire aussi, sauf que là, on gagne sérieusement en longueur : vous pouvez obtenir un spaghetto qui dépasse le mètre ! Pour le plat qui nous occupe, ce n'est pas forcément intéressant. Par contre, pour l'enrouler autour d'une pièce de viande ou de poisson, c'est un plus évident.

Le plus long à faire dans cette recette – et c'est très relatif – c'est la crème de parmesan. C'est une recette du chef espagnol Quique da Costa. Il suffit de chauffer 25 cl de lait de soja jusqu'à 85 °, et de le mixer avec 100 g de parmesan rapé et 1 feuille de gélatine. Puis de le remixer de nouveau toutes les 10 mn jusqu'à refroidissement. Puis de placer dans les assiettes de service. L'idéal serait de les placer au moins une heure au frigo. Encore faut-il avoir la place...

Ensuite, il n'y a plus qu'à couper les courgettes en spaghetti (ne pas trop le faire en avance), ajouter des petits morceaux de tomates séchées à l'huile (et donc un peu d'huile des tomates) de la roquette fraîchement hachée, des feuilles de basilic, et des pignons de pin grillés (10 mn au four à 190 °).

On pose le tout dans les assiettes de présentation, et on rape un peu de parmesan et de chorizo séché. C'est joli et goûteux. Quelques petites feuilles de basilic grec pour que ce soit encore plus mimi. Et vous avez une entrée digne d'un bon restaurant alors que vous êtes en fait un gros fainéant ;-)

Ce plat était accompagné d'un excellent rosé qui porte bien son nom : Summer of Love.

Vineux, corsé, épicé, il est taillé pour la gastronomie et supporter des saveurs souvent massacrantes pour les vins blancs et rouges. S'il provient de vignes situées à deux pas de Saint-Chinian, c'est un 100 % Nielluccio, cépage emblématique corse. Le vigneron, Olivier Pascal, est en effet une vraie tête chercheuse qui n'a peur de rien, mais qui par "chance" réussit tout ce qu'il entreprend. Cf, par exemple son super Ponpon le cheval (100 % Counoise). J'oubliais de mentionner le prix du rosé : 4.90 €. Mon vin le moins cher jamais servi à l'un de mes anniversaires ;-)

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